Le groupe Bolloré conteste la décision de l'AMF
Le groupe Bolloré, dirigé par Vincent Bolloré, a décidé de faire appel de la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) qui l'oblige à racheter l'ensemble des actions Vivendi. Cette décision pourrait entraîner le retrait du groupe de la Bourse le 28 juillet prochain.
Un recours devant la cour d'appel de Paris
Bolloré SE a annoncé former un recours devant la cour d'appel de Paris pour contester la décision de l'AMF du 18 juillet 2025. L'AMF avait demandé à Vincent Bolloré de déposer une offre publique pour racheter les actions Vivendi qu'il ne détient pas déjà, car sa part dans le groupe dépassait le seuil des 30 %.
Une situation complexe pour le groupe Bolloré
La décision de l'AMF remet en question la situation du groupe Bolloré, qui avait scindé Vivendi en quatre entités cotées fin 2024. Cette décision pourrait conduire à d'importantes indemnités pour les actionnaires. Par ailleurs, la Commission européenne a également accusé le groupe français d'avoir violé les règles de l'UE en prenant trop tôt le contrôle du groupe Lagardère. ## Vivendi risque une amende de 10 % de son chiffre d'affaires total
Vivendi, le géant des médias, fait face à une amende potentielle pouvant atteindre 10 % de son chiffre d'affaires total, qui s'est élevé à 292 millions d'euros en 2024 après une scission. Avant cette opération, le chiffre d'affaires avait dépassé les 10 milliards d'euros en 2023.
Contestation et réponses de la part de Vivendi
Suite à l'annonce de la Commission européenne, Vivendi a déclaré qu'il "contestait les allégations" et qu'il "répondrait" aux griefs afin de se disculper et de mettre fin à l'enquête. L'entreprise a souligné que l'annonce de Bruxelles marquait seulement le début de la phase contradictoire de la procédure.
Des accusations concernant l'emprise de Vivendi sur les médias
Selon l'enquête de la Commission européenne, Vivendi exerçait un contrôle étroit sur les décisions stratégiques liées à la ligne éditoriale, aux couvertures et aux articles des magazines et journaux du groupe Lagardère, tels que Paris Match, le Journal du Dimanche et la radio Europe 1. Bruxelles reproche également à Vivendi son implication dans les décisions relatives aux licenciements et aux recrutements de journalistes pour ces médias.