Plainte de quatre associations musulmanes contre un sondage IFOP : les accusations de non-objectivité et les réactions vives

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Plainte de quatre associations musulmanes contre un sondage IFOP

Quatre associations musulmanes, dont les conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l’Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne, ont décidé de déposer plainte contre un sondage de l'IFOP. Elles accusent le sondage de manquer d'objectivité et de répandre "le poison de la haine dans l'espace public".

Des accusations de non-objectivité

Les plaignants estiment que le sondage, publié après les commémorations des attentats du 13 novembre 2015, viole le principe d'objectivité établi par la loi de 1977 sur la publication et la diffusion des sondages d'opinion. Les avocats des associations dénoncent des questions orientées et la mise en avant de résultats minoritaires à des fins polémiques, renforçant ainsi les amalgames dans la société. ## Réponse du directeur de l'IFOP

François Kraus, directeur du pôle politique/actualités de l’IFOP, a répondu par écrit à l’Agence France-Presse après une absence de réponse dans l’après-midi. Il a affirmé que l'enquête a été menée sur un échantillon de 1 005 personnes de religion musulmane et a été commandée par le média confidentiel Ecran de veille.

Focus sur le sous-échantillon des 15-24 ans

L'attention médiatique et politique s'est particulièrement concentrée sur le sous-échantillon des 15-24 ans, composé de 291 personnes. Les résultats ont révélé une importante pratique religieuse, avec 87 % se considérant comme religieux, 67 % priant au moins une fois par jour et 83 % observant le ramadan. François Kraus souligne dans sa conclusion que l'enquête met en lumière une population musulmane en processus de réislamisation et tentée par un projet politique islamiste.

Réactions vives

Le sondage a suscité des réactions vives, avec l'extrême droite dénonçant une "islamisation" et des représentants de la communauté musulmane critiquant une stigmatisation. Certains experts ont également remis en question l'idée selon laquelle une observance stricte de l'islam conduirait mécaniquement vers l'islamisme, la qualifiant de raccourci grossier et réducteur.