La suspension de l’Association des femmes démocrates en Tunisie suscite des réactions vives
L'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), symbole de la lutte pour la démocratie en Tunisie, a été contrainte de suspendre ses activités par les autorités. Cette décision a provoqué des réactions importantes de la part d'autres ONG et de personnalités de la société civile.

Des accusations d'infractions à la réglementation sur les associations
La présidente de l'ATFD, Raja Dahmani, a signalé avoir reçu une notification des autorités ordonnant la suspension des activités de l'association pour un mois, en raison d'infractions présumées à la réglementation sur les associations. Malgré un recours légal annoncé par Mme Dahmani, le Forum des droits économiques et sociaux (FTDES) a exprimé sa solidarité en dénonçant une potentielle "criminalisation de l'action civile".
Selon le FTDES, cette suspension s'inscrit dans un contexte de restrictions de plus en plus importantes de l'espace civil en Tunisie, touchant de nombreuses associations. ## Sana Ben Achour dénonce une répression des associations en Tunisie
La juriste et militante féministe Sana Ben Achour a récemment dénoncé sur Facebook une tentative du « pouvoir » de saper le tissu associatif en Tunisie, suite à l'ouverture d'une enquête sur des financements étrangers reçus par diverses organisations.
Depuis le coup de force du président Kaïs Saïed à l'été 2021, les ONG alertent sur une régression des droits et libertés dans le pays. Des médias locaux ont rapporté l'ouverture d'une enquête judiciaire et le gel des avoirs de certaines associations en attente des résultats.
Le FTDES a dénoncé des tentatives de criminalisation et stigmatisation, qualifiant les mesures prises par la justice de politiques visant à affaiblir les associations indépendantes et intimider la société civile.
