La gauche perd sa majorité au Bureau de l’Assemblée nationale: Une coalition inattendue fait son retour

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La gauche perd sa majorité au bureau de l’Assemblée nationale

Les députés ont voté jeudi matin pour élire les douze secrétaires au Bureau, achevant ainsi de renouveler ses membres. Dans la journée doit se tenir l’élection des présidents des huit commissions permanentes de l’Assemblée.

La gauche a perdu sa majorité au Bureau de l’Assemblée, le Rassemblement National faisant son retour dans cette instance exécutive grâce au socle commun. Après l’élection des vice-présidents et des questeurs, les députés ont voté pour les douze secrétaires du Bureau. Ce dernier joue un rôle crucial dans la prise de décisions, comme l'imposition de sanctions à des députés ou la recevabilité de certaines propositions.

La répartition proportionnelle des membres du Bureau a été un point de désaccord, la gauche s'opposant au système de points. Finalement, le Rassemblement National et le socle commun ont réussi à imposer cette répartition par leurs votes. ## Le nouveau Bureau de l'Assemblée nationale se forme

Le Rassemblement National (RN) et ses alliés ciottistes se voient attribuer cinq représentants au sein du bureau. De son côté, le socle commun, comprenant Renaissance, Horizons, MoDem et Les Républicains, totalise neuf représentants, incluant la présidente. La gauche, regroupant La France insoumise, le Parti socialiste, les Écologistes et les communistes, compte quant à elle sept membres. Le groupe centriste indépendant Liot obtient également un secrétaire.

L'élection des présidents des commissions permanentes

Yaël Braun-Pivet a exprimé sa gratitude envers tous les participants aux élections, soulignant la bonne tenue et le caractère apaisé du scrutin. Le nouveau Bureau, composé de 12 femmes et 10 hommes, se réunira pour la première fois mercredi. Les députés se retrouveront dès jeudi après-midi dans les huit commissions permanentes de l’Assemblée pour élire les présidents de chacune d'elles, des postes clés pour l'organisation du travail parlementaire.

Une compétition politique pour certains postes stratégiques

L'après-midi s'annonce serrée en termes de compétition politique, avec un risque de désavantage pour la gauche. La coalition gouvernementale semble déterminée à lui ravir la présidence des commissions des Affaires économiques, actuellement détenue par LFI, ainsi que celle des Affaires culturelles, occupée par le PS. Le socle commun vise également à reprendre à Charles de Courson (Liot) le poste de rapporteur général du budget, tandis que le RN se trouve dans une position d'arbitre compte tenu de la force de la gauche alliée à Liot.