Assassinat à Lyon d’Ashur Sarnaya : suspect remis à la France et mis en examen
Un homme de nationalité algérienne âgé de 27 ans, Sabri B, a été mis en examen pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" dans le cadre de l'affaire de l'assassinat d'Ashur Sarnaya, un chrétien d'Irak, à Lyon en septembre.
Sabri B a également été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placé en détention provisoire. Il a été remis aux autorités françaises par l'Italie en exécution d'un mandat d'arrêt européen.

Portrait de la victime et éléments de l'enquête
Ashur Sarnaya, un réfugié politique en situation de handicap, a été attaqué au pied de son immeuble en septembre. Alors qu'il se trouvait dans son fauteuil roulant en train de faire un direct sur TikTok, il a été frappé d'un violent coup de couteau au cou par son assaillant qui a pris la fuite.
Les investigations ont révélé que le téléphone de Sabri B était localisé près du domicile de la famille Sarnaya le jour de l'assassinat et qu'il avait regardé le direct du chrétien irakien pendant une trentaine de minutes. ## L'interpellation du suspect dans l'affaire Ashur Sarnaya
Dans la zone des faits, entre 21h15 et 22h50, des déplacements réguliers ont été observés par plusieurs témoins. En parallèle, un individu suspect semblant "roder" avant l'assassinat a été remarqué, quittant les lieux en courant juste après l'incident.
Le suspect a été interpellé le 2 octobre à Andria, dans le sud de l'Italie, où il s'était réfugié chez des compatriotes. Suite à l'émission d'un mandat européen, il a été conduit en prison à Trani en attendant son transfert vers la France.
Des photos d'un couteau saisi sur les lieux de l'interpellation ont été mises en ligne par la police italienne sur son site internet, avant d'être retirées peu de temps après. Les autorités françaises ont établi un lien entre le meurtre et des sujets religieux abordés par la victime sur les réseaux sociaux.
L'enquête a été confiée au pôle antiterroriste du tribunal de Paris le 9 octobre, après que le parquet de Lyon se soit dessaisi de l'affaire. La sœur d'Ashur Sarnaya a expliqué aux enquêteurs les menaces qui ont poussé son frère à fuir l'Irak pour la France en 2014.
