Deux africains tentent de dompter l'art brut au milieu des fous de Paris

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Deux africains perdus dans un musée parisien

Au Grand Palais, l'exposition "Art brut Dans l’intimité d’une collection La donation Decharme au Centre Pompidou" présente 402 œuvres de 156 artistes, dont deux représentants africains. Un Béninois et un Angolais tentent de se frayer un chemin parmi les créations exposées.

L'art brut, c'est l'art brut, point barre !

Jean Dubuffet, célèbre peintre, avait lancé l'expression "art brut", et il semble que tout le monde ait bien compris le concept depuis 1947. Ce mouvement échappe aux courants habituels des beaux-arts, et est exposé de manière inattendue au Grand Palais. Il refuse de se laisser étiqueter et préfère rester "ailleurs".

Ezekiel Messou, le fan inconditionnel de machines à coudre

Ce Béninois est un artiste peu conventionnel. Né en 1971, il a fui son père autoritaire pour se réfugier au Nigeria. Après avoir appris à réparer des machines à coudre à Lagos, il est retourné dans son pays natal pour ouvrir son propre atelier. Ses premiers dessins ressemblaient à des schémas techniques, mais il a rapidement évolué vers un style plus organique, représentant un bestiaire aux courbes végétales. Pour authentifier ses œuvres, il appose le tampon de son atelier avec la mention "Ets qui sait l'avenir Le Machinistre". Car après tout, qui peut vraiment prévoir l'avenir de l'art brut ? ## L'art brut : un truc de déjantés selon les experts

Ah l’art brut, ce domaine où se retrouvent tous les exclus, les exilés de la réalité psychique éclaboussée d’étoiles. Ces artistes investis d’une mission secrète, oui oui, rien que ça. Prophètes solitaires, étrangers au monde de l’art et de ses règles, hors normes et tout fous, ils accumulent, déchiffrent, dessinent, bâtissent… Bref, ils font n'importe quoi et appellent ça de l'art.

Un univers qu'ils ordonnent comme ils veulent, les rebelles !

D’après Bruno Decharme, l’art brut c’est une sorte de boîte à outils. Une notion qui permet d’explorer les marges, les coins sombres où l'histoire de l’art ne va jamais, histoire de voir ce qu’on pourrait trouver. Des créations super inventives, paraît-il. J’ai comme un doute, mais bon, le monsieur est expert.

Et pourquoi pas d'artistes africains dans tout ça ?

Ah oui, tiens, question intéressante : pourquoi est-ce qu’on voit si peu d’œuvres d’art brut réalisées par des artistes africains ? Apparemment, c’est parce que c'est un truc pour les occidentaux, qui ont des concepts super complexes sur la folie et tout ça. Mais bon, à chacun sa façon de penser. Il faudrait juste changer nos lunettes pour voir les artistes africains, paraît-il. À bon entendeur.