Areva, devenu Orano, sera jugé pour « blessures involontaires »
Des juges d’instruction ont décidé de renvoyer en procès le géant du nucléaire Areva, rebaptisé Orano, pour des faits de blessures involontaires. Le groupe est soupçonné d'avoir une part de responsabilité dans l'enlèvement en 2010 de cinq ressortissants français par des membres d'Al-Qaida au Maghreb Islamique.
Responsabilité dans l’enlèvement de Français au Niger

Les faits remontent à l'enlèvement en 2010 de cinq Français par Al-Qaida au Maghreb Islamique près de la mine d'uranium d'Arlit, au Niger. Areva devra répondre devant le tribunal correctionnel pour des accusations de "blessures involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence et de sécurité".
Ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel
L'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel a été émise le 26 septembre. Les autorités judiciaires estiment que la société Areva, devenue Orano, aurait entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de trois mois suite à cet enlèvement. ## Areva accusé de négligence dans l'enlèvement d'anciens otages au Niger
Areva, groupe français ne souhaite pas commenter l'affaire
L'avocate du groupe français a fait savoir à l'AFP qu'Areva ne souhaitait pas commenter l'affaire. De son côté, l'avocat d'un des anciens otages a réagi en déplorant le manque de mesures de sécurité.
Les anciens otages reprochent à Areva d'avoir sous-évalué le risque d'enlèvement par l'organisation AQMI et de ne pas avoir protégé correctement les salariés sur les sites. En 2010, cinq Français et deux ressortissants étrangers avaient été enlevés à Arlit par des hommes armés, avant d'être libérés après plusieurs mois de captivité.