Répression des manifestations en Côte d'Ivoire : Amnesty International demande la libération des manifestants

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Amnesty International demande l'arrêt de la répression des manifestations en Côte d'Ivoire

Amnesty International a appelé les autorités ivoiriennes à cesser de réprimer les manifestations et à libérer les personnes interpellées à moins de deux semaines de l'élection présidentielle prévue pour le 25 octobre. Selon l'ONG, toute personne détenue pour avoir exercé pacifiquement ses droits humains devrait être libérée immédiatement.

Le climat politique est tendu dans le pays en raison du rejet des candidatures de l'ancien président Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, leaders des deux principaux partis d'opposition, par le Conseil constitutionnel. Toute manifestation contestataire des décisions de cet organe est désormais interdite.

Appel à protéger le droit de manifester et à mettre fin à la répression

Amnesty International a exhorté les autorités ivoiriennes à cesser de réprimer les manifestations pacifiques à l'approche de l'élection présidentielle et à garantir le droit de manifester. Des mouvements de protestation ont été observés dans certaines localités ces derniers jours, notamment dans des zones historiquement favorables à l'opposition.

Des incidents ont notamment conduit à la mort d'un homme à Bonoua (Sud) et un enfant de moins de 2 ans aurait perdu la vie après avoir été étouffé par les gaz d'une grenade lacrymogène à Adzopé (Sud), selon les informations du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire. ## Manifestation interdite à Abidjan et arrestations massives

Le Front commun, regroupant le PPA-CI et le parti de Tidjane Thiam, avait appelé à une grande marche à Abidjan samedi, malgré son interdiction par les autorités pour "maintenir l'ordre public".

Réaction d'Amnesty International et appel de l'opposition

Entre samedi et dimanche soir, 710 personnes ont été arrêtées selon une source sécuritaire. Amnesty International a réagi en demandant la libération immédiate de toute personne détenue pour avoir exercé pacifiquement ses droits humains. L'organisation a également exhorté les autorités à garantir l'accès à un avocat et à informer rapidement les familles des personnes détenues.

L'opposition a appelé à une nouvelle marche nationale, mais la date n'a pas encore été communiquée. De plus, l'ancien président Laurent Gbagbo prévoit de s'exprimer "dans les prochains jours".