Violente protestation des agriculteurs contre la loi Duplomb à Toulouse

Date de publication

Loi Duplomb : des agriculteurs protestent violemment à Toulouse

Une centaine d'agriculteurs de la région Occitanie ont mené une action de protestation mardi soir à Toulouse.

Mobilisation contre la pétition pour l'abrogation de la loi

Les agriculteurs, issus de plusieurs départements et membres de la Coordination rurale, ont répandu du fumier, des déchets et des œufs sur les locaux des Ecologistes. Ils soutenaient ainsi la loi Duplomb et protestaient contre une pétition ayant recueilli plus de 1,7 million de signatures demandant l'abrogation de ce texte. La loi prévoit notamment de réintroduire un pesticide interdit en France mais autorisé en Europe.

Réaction violente à des propos controversés

Une banderole affichant le message "Rien à péter Sandrine" a été déployée par les agriculteurs en réaction aux déclarations de la députée écologiste Sandrine Rousseau. Celle-ci avait déclaré ne pas se préoccuper de la rentabilité des agriculteurs. La mobilisation contre la loi Duplomb suscite une forte opposition de la gauche, qui cherche à capitaliser sur cette situation inédite. ## Contestation de la loi Duplomb devant le siège du parti écologiste à Toulouse

Devant le siège du parti écologiste à Toulouse, une contestation contre la loi Duplomb a eu lieu. Pierre-Guillaume Mercadal, porte-parole de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne, a dénoncé la manipulation autour de la pétition visant à mettre fin à cette loi. Il a souligné que l'arrêt de ce produit entraînerait l'importation de sucre et de noisettes de l'étranger.

Des avis divergents parmi les acteurs de l'agriculture

Cet éleveur de cochons laineux a également exprimé son point de vue sur le projet Duplomb, le qualifiant de signe positif en faveur des paysans, mais estimant qu'il était encore insuffisant. Les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui réclament l'acétamipride, considèrent ne pas avoir d'alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale des producteurs étrangers. Pourtant, l'Agence nationale de sécurité sanitaire a déjà établi que des alternatives à l'acétamipride existaient.

Des réactions mitigées au sein de la Coordination rurale

Dominique Raud, vice-présidente de la Coordination rurale de Haute-Garonne et éleveuse de chèvres en transformation fromagère, a déclaré que la loi Duplomb n'était pas parfaite mais qu'elle avait au moins pris en compte certaines préoccupations. Elle a souligné la différence entre l'opinion publique en ville et celle des agriculteurs vivant en campagne, affirmant que ces derniers étaient les premiers écologistes.