L'agence S&P maintient la note de la France à A+
L'agence de notation S&P Global Ratings a décidé de maintenir la note de la France à A+, un mois après l'avoir abaissée de manière inattendue. Cette décision a été annoncée le vendredi 28 novembre dans la soirée, alors que le pays est confronté à des débats budgétaires au dénouement incertain.
Réaction du ministre de l'économie et des finances

Le ministre de l'économie et des finances, Roland Lescure, a déclaré prendre acte de cette décision de l'agence américaine. La perspective associée à la note de la France reste stable.
Selon le calendrier officiel de publication, S&P avait la possibilité de confirmer ou modifier la note de la France, de revoir la perspective ou de procéder à un examen semestriel de la situation du pays. Cette décision intervient dans un contexte de tension budgétaire, alors que des incertitudes planent sur l'adoption d'un budget pour l'année à venir. ## Dégradation de la note française par S&P
S&P a décidé de dégrader la note de la France pour la deuxième fois en un an et demi. L'agence a évoqué "l'instabilité politique" qui entraîne une incertitude élevée sur les finances publiques. Cela survient peu de temps après la présentation du projet de budget pour 2026 par le gouvernement, visant à réduire le déficit public de 5,4% du PIB en 2025 à 4,7% en 2026.
Réactions politiques et agences de notation
Le ministre de l'économie avait déjà pris "acte" de cette dégradation en octobre, soulignant l'objectif du gouvernement de ramener le déficit sous 3% du PIB en 2029 malgré une croissance relativement résiliente. En septembre, Fitch avait également dégradé la note du pays en raison de ses finances précaires, tandis que Moody's avait accordé un sursis en octobre avec une perspective négative.
Contexte et perspectives
Le Sénat a entamé l'examen du projet de budget de l'Etat pour 2026, sans certitude sur la possibilité d'aboutir à un compromis. De son côté, le budget de la Sécurité sociale retourne à l'Assemblée nationale après l'échec des discussions entre députés et sénateurs. La Commission européenne a toutefois estimé que la France respectait ses engagements en matière de réduction du déficit public, tout en soulignant une "incertitude considérable" autour du projet de budget.
