Le succès inattendu de l'adaptation sénégalaise de Une si longue lettre ravit les spectateurs

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Succès inattendu pour l'adaptation sénégalaise du roman "Une si longue lettre"

L'adaptation au cinéma du roman emblématique sénégalais "Une si longue lettre" réalisée par Angèle Diabang a surpris en attirant de nombreux spectateurs, dépassant même les productions hollywoodiennes dans les salles de cinéma.

Un contenu sénégalais qui séduit un large public

Le film, qui explore la question de la polygamie à travers l'histoire de Ramatoulaye Fall, a conquis le public sénégalais à Dakar et au-delà, battant des blockbusters américains avec succès. Ce succès inattendu démontre la force du contenu africain pour attirer les spectateurs, même face à des productions internationales à gros budgets. ## Succès local et international

Adji Ndimo est ressortie émerveillée après une séance au cinéma Pathé Pour cette responsable administrative de 29 ans, « c’est le film de l’été » « Tout le monde vient pour le regarder On en parle sur les réseaux sociaux, on voit également l’affiche sur les panneaux publicitaires partout à Dakar », raconte-t-elle. Alors que la plupart des films africains font leurs débuts dans les grands festivals européens, celui d’Angèle Diabang a d’abord été présenté à un festival new-yorkais et au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), au Burkina Faso.

Projet d'expansion

Ne trouvant pas de distributeur en France, elle s’est tournée vers une société sénégalaise et a opté pour une sortie locale « On s’est dit : on va essayer de le faire marcher au Sénégal Ça ne marchera pas en France, ça ne marchera pas dans le monde, ça ne marchera pas, peut-être, en Afrique Mais au Sénégal, si ça marche, on aura tout gagné », explique Angèle Diabang, qui a produit et réalisé une vingtaine de films Après son succès régional, son nouvel objectif est de le voir sortir en France et au-delà.

Thèmes universels

Selon de nombreux admirateurs, l’attrait du film réside dans la pérennité de ses thèmes centraux La polygamie, par exemple, est répandue au Sénégal, où le président Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre, Ousmane Sonko, comptent chacun deux épouses Mais il y a aussi d’autres thèmes, comme l’amitié, la vie de couple ou comment construire une nation solide, qui attirent le public, explique la réalisatrice Ainsi, Nadia Nourdini, une spectatrice de 26 ans originaire du Cameroun, dit avoir été plus marquée par l’amitié « fidèle, sincère et loyale » entre Ramatoulaye et Aïssatou. L’engouement pour le film s’explique également par l’attachement du public au livre lui-même « Ils sont en train de transférer leur amour pour le roman dans le film », estime Angèle Diabang : « C’est pour ça que je n’ai pas abandonné » malgré les douze ans qu’il a fallu pour le réaliser « Je savais qu’il y aurait cette émotion-là, les gens sont attachés au livre, sont attachés à plusieurs thématiques qui sont dans le film et qui sont importantes »