Les dangers invisibles : quand l'activité solaire met en péril les avions

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Perturbations causées par l'activité solaire sur l'électronique des avions

Les perturbations créées par l'activité solaire sur l'électronique de bord des avions sont relativement bien documentées. Elles sont généralement causées par une particule isolée (PPI) éjectée à grande vitesse par le Soleil, perturbant brièvement un signal électrique du système d'information de l'appareil.

En traversant un composant électronique, la particule chargée électriquement peut altérer l'information portée par le signal électrique. Cela peut causer un changement brutal des commandes de l'avion, notamment si l'information concerne un logiciel lié à la conduite de l'appareil.

Protection du champ magnétique terrestre contre les humeurs du Soleil

La vaste majorité du temps, le champ magnétique terrestre dévie la trajectoire du vent solaire éjecté par le Soleil, nous protégeant ainsi des perturbations causées par l'activité solaire sur l'électronique des avions. ## Incidents liés aux éjections de masse coronale

Lorsqu'une éjection de masse coronale se produit, des particules peuvent être émises à une vitesse pouvant atteindre plusieurs milliers de kilomètres par seconde, contre 500 en temps normal. Cette masse de matière qui atteint le champ magnétique terrestre peut créer une pression, faisant reculer celui-ci et provoquant une contraction des lignes de champ.

Risques pour l'électronique des avions

Les particules qui réagissent avec l'atmosphère terrestre à des latitudes moyennes peuvent provoquer des aurores, ou traverser l'atmosphère pour potentiellement endommager l'électronique d'un avion. L'incident survenu le jeudi 30 octobre 2025, impliquant un A320 de JetBlue entre Cancun et New York, est survenu lors d'un orage géomagnétique mineur, caractérisé par un indice K de 5,3 sur 9.

Fréquence des orages géomagnétiques mineurs

Au cours des dernières années, l'indice K a atteint une valeur similaire environ une fois tous les seize jours. Selon l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), sur la totalité du cycle solaire d'environ onze ans, la Terre passe environ un jour sur quatre en orage géomagnétique qualifié de "mineur".