Manifestations en Serbie en hommage aux victimes de l'accident de la gare de Novi Sad
Le 1er novembre 2024, un an après l'accident mortel de la gare de Novi Sad en Serbie, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage aux victimes.
Un mouvement de contestation d'envergure après l'accident tragique
L'effondrement de l'auvent en béton de la gare récemment rénovée a causé la mort de 14 personnes sur le coup, dont deux enfants. Deux blessés ont également succombé plus tard, portant le bilan total à 16 morts. Cet accident a déclenché l'un des plus importants mouvements de contestation dans le pays, les étudiants prenant rapidement la tête de ce mouvement. Ils dénoncent la corruption qui entache les grands projets de travaux publics lancés à travers la Serbie.
Les manifestants ont observé 16 minutes de silence à l'heure où la tragédie s'est produite, avant de déposer des fleurs et des bougies devant la gare en ruines. Les étudiants ont opté pour des marches pacifiques afin de sensibiliser les populations sur leurs revendications et de lutter contre les accusations de "terrorisme" lancées par les médias proches du pouvoir à leur encontre. ## Manifestations en Serbie : la situation se détériore
Les manifestations en Serbie, majoritairement pacifiques depuis un an, ont été perturbées par des violences cet été entre partisans du président et manifestants. Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées, et la répression du mouvement s'est intensifiée.
Réaction de la commissaire européenne à l'élargissement
La commissaire européenne à l'élargissement, Marta Kos, a déclaré sur les réseaux sociaux que la tragédie de Novi Sad était en train de changer la Serbie. Elle a souligné que ces événements ont mobilisé les masses pour la responsabilité, la liberté d'expression et une démocratie inclusive, des valeurs nécessaires pour l'adhésion de la Serbie à l'Union européenne.
Ouverture de trois enquêtes en cours en Serbie
Trois enquêtes sont actuellement en cours en Serbie : une sur l'accident, une autre sur des soupçons de corruption à hauteur de millions d'euros dans la rénovation, et une dernière concernant un éventuel détournement de fonds européens lors de la reconstruction. Ces enquêtes font suite à des demandes de justice et de transparence de la part des manifestants, qui réclament également des élections anticipées.