Abattage de vaches dans le Doubs malgré la mobilisation
Malgré la mobilisation de plusieurs centaines de manifestants, un troupeau de 83 vaches a été abattu dans une ferme de Pouilley-Français, près de Besançon, en raison de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour évacuer les manifestants présents sur place.
Manifestations et intervention des autorités

Des recours devant le tribunal administratif n'ont pas empêché l'abattage des vaches, même si les bêtes avaient été vaccinées contre la DNC. La préfecture du Doubs a recensé environ 300 manifestants et mis en place un dispositif de sécurité composé de 175 gendarmes. Deux personnes ont été interpellées, dont le propriétaire de l'exploitation.
Opération de dépeuplement du cheptel
Malgré les protestations, l'opération d'abattage a été menée selon les directives des autorités. La préfecture a assuré soutenir l'éleveur et sa famille dans cette épreuve, tout en veillant à la sécurité des opérations sur place. ## Le tribunal administratif de Besançon rejette le recours des organisations agricoles
Le tribunal administratif de Besançon a rejeté en début d’après-midi le recours des organisations agricoles en référé. Dans son ordonnance, il souligne que la présence d'une bête contaminée démontre que la vaccination du cheptel a été réalisée trop tardivement, mettant ainsi en danger les exploitations voisines.
Des réactions face à la situation
Céline Lhomme, l'épouse de l'exploitant, a déclaré à l'Agence France-Presse que la vache en question se portait bien malgré l'apparition de nodules liés possiblement à sa vaccination. Elle a demandé en vain l'intervention de la ministre de l'agriculture, Annie Genevard. De leur côté, les organisations agricoles contestent la politique sanitaire violente et critiquent l'abattage total du lot en cas de cas positif, même dans un troupeau vacciné depuis plus de trente jours.
Tensions et incidents autour de l'abattage des bovins
Des manifestations contre l'abattage imposé ont eu lieu dans différents endroits de la France, comme dans les Pyrénées-Orientales où une centaine de personnes ont tenté de s'opposer à l'abattage de 80 bovins. À Besançon, deux personnes ont été interpellées et poursuivies pour violence avec arme et refus d'obtempérer par conducteur de véhicule.
