Démission choc du directeur général du Rassemblement National : les candidats racistes au cœur du scandale
2 minutesDémission du directeur général du Rassemblement national après l’échec du “plan Matignon”
Le directeur général du Rassemblement national, Gilles Pennelle, a annoncé sa démission ce lundi suite à l’échec de son “plan Matignon”. Malgré sa récente élection en tant que député européen, il avait été chargé de trouver des candidats pour d’éventuelles élections législatives anticipées. Cependant, de nombreux candidats se sont révélés être racistes, homophobes, antisémites ou xénophobes.
Un départ inattendu
La démission de Gilles Pennelle, annoncée par Le Monde, intervient suite à la défaite du Rassemblement national pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale lors des élections législatives. Interrogé à ce sujet, le député européen Philippe Olivier, membre du bureau exécutif du parti, a confirmé le départ de Pennelle. Ce dernier a précisé que le départ était prévu après son élection au Parlement européen, mais n’avait pas été communiqué à la presse ou aux cadres du parti.
Réorganisation en vue
Philippe Olivier a également déclaré que Jordan Bardella allait annoncer une réorganisation générale du parti. Selon lui, des ajustements seront faits pour corriger les dysfonctionnements constatés. Gilles Pennelle, sollicité pour un commentaire, n’a pas répondu au Monde.
Le superviseur du « plan Matignon » au RN
Gilles Pennelle, proche de Philippe Olivier, a supervisé en 2023 le « plan Matignon ». Ce plan visait à garantir 577 candidatures fiables en cas d’élections législatives anticipées pour un parti qui a toujours eu du mal à aligner des candidats sans propos racistes ou antisémites. Il avait également procédé à un vaste renouvellement des délégués départementaux, chargés de recruter et encadrer les candidats.
Des candidats controversés au RN
Pendant la campagne, de nombreux candidats du Rassemblement National se sont révélés racistes, homophobes, antisémites ou xénophobes. Certains étaient d’anciens membres d’organisations nationalistes violentes ou avaient des condamnations judiciaires. D’autres aspirants députés semblaient être des candidatures fantômes.
Jordan Bardella reconnaît des erreurs
Suite à des propos de cadres du parti appelant le RN à faire son « examen de conscience », Jordan Bardella a admis « des erreurs » et a déclaré « assumer sa part de responsabilité ». Dans un portrait du Monde qui lui était consacré l’an dernier, Gilles Pennelle, ancien professeur d’histoire-géographie, avait évoqué son adhésion au Front National en 1987, tout en niant avoir milité auparavant au Parti des forces nouvelles.