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Affaire des « Panama Papers » : Relaxation des 28 prévenus, une décision controversée
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Affaire des « Panama Papers » : Relaxation des 28 prévenus, une décision controversée

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Relaxation des 28 prévenus accusés dans l’affaire des « Panama Papers »

Une décision controversée

Le tribunal panaméen a statué vendredi 28 juin sur le sort des vingt-huit personnes accusées de blanchiment d’argent en lien avec le cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au cœur du scandale des « Panama Papers ». La juge Baloisa Marquinez a annoncé la relaxation de ces prévenus, parmi lesquels figuraient les fondateurs du cabinet, Ramon Fonseca et Jürgen Mossack.

Des preuves insuffisantes selon la juge

Au cours du procès, la procureure Isis Soto avait requis une peine maximale de douze ans de prison contre MM. Mossack et Fonseca. Cependant, la juge a estimé que les preuves recueillies sur les serveurs du cabinet d’avocats ne respectaient pas la chaîne de traçabilité, rendant difficile d’établir leur authenticité et intégrité avec certitude. De plus, elle a jugé que le reste des preuves présentées n’étaient pas suffisantes pour permettre de déterminer la responsabilité pénale des prévenus.

Levée des mesures provisoires dans l’affaire des Panama Papers

Baloisa Marquinez a ordonné la levée des mesures provisoires pesant sur les prévenus dans l’affaire des Panama Papers. L’affaire a éclaté en 2016 suite à une enquête menée par le Consortium international de journalistes d’investigation (CIJI), connue sous le nom de “Panama Papers”.

Révélation des pratiques de dissimulation fiscale

L’enquête du CIJI, basée sur la fuite de 11,5 millions de documents provenant de l’étude Mossack Fonseca, a révélé que des chefs d’Etat, des responsables politiques de premier plan, ainsi que des personnalités des domaines des finances, du sport et de l’art, avaient caché au fisc des propriétés, des entreprises, des capitaux et des bénéfices. Pour ce faire, ils avaient mis en place des sociétés opaques, avec l’aide du cabinet panaméen, afin de dissimuler de l’argent, parfois issu d’activités illégales, dans des comptes bancaires et des sociétés écrans à travers plusieurs pays.

Implication de personnalités de renom

Parmi les personnalités mentionnées dans l’enquête figurent le président russe Vladimir Poutine, les anciens chefs de gouvernement d’Islande Sigmundur David Gunnlaugsson, du Pakistan Nawaz Sharif et du Royaume-Uni David Cameron, l’ex-président argentin Mauricio Macri, ainsi que la star du football Lionel Messi et le cinéaste espagnol Pedro Almodovar. Ce scandale a eu des répercussions importantes, conduisant à la fermeture du cabinet Mossack Fonseca et portant préjudice à l’image du Panama.