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Élection présidentielle en Iran : L'incertitude face à un successeur à Ebrahim Raïssi
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Élection présidentielle en Iran : L'incertitude face à un successeur à Ebrahim Raïssi

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Présidentielle en Iran : un scrutin incertain pour trouver un successeur à Ebrahim Raïssi

Le vote a commencé en Iran pour désigner le prochain président du pays après la tragique disparition d’Ebrahim Raïssi. L’issue de cette élection reste incertaine notamment en raison de la présence du candidat réformateur Massoud Pezeshkian, qui suscite l’espoir chez de nombreux Iraniens modérés.

Une compétition serrée entre candidats conservateurs et religieux

Quatre hommes se disputent la présidence : Massoud Pezeshkian, Mohammad-Bagher Ghalibaf, Saïd Jalili et Mostafa Pourmohammadi. Si aucun ne remporte la majorité des voix, un second tour se tiendra. Les résultats du premier tour seront connus au plus tard dimanche 30 juin.

Enjeux géopolitiques et surprise potentielle

L’élection est suivie de près à l’étranger, alors que l’Iran est impliqué dans plusieurs crises internationales. La surprise pourrait venir du candidat réformateur Massoud Pezeshkian, qui a su redonner espoir aux Iraniens modérés. Ses principaux adversaires, Ghalibaf et Jalili, représentent le pouvoir actuel et la tendance conservatrice du pays.

Les enjeux de l’élection présidentielle en Iran

Pour espérer l’emporter, Massoud Pezeshkian doit compter sur une forte augmentation de la participation par rapport aux dernières élections

Le dernier scrutin présidentiel, en 2021, avait rassemblé seulement 49 % des électeurs. Aucun candidat réformateur ou modéré d’envergure n’avait été autorisé à concourir pour le poste de président lors de cette échéance.

Pouvoirs restreints du président et tensions autour du voile obligatoire

Quel que soit le résultat, l’élection devrait avoir des répercussions limitées car le président a des pouvoirs restreints. Il est chargé d’appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le guide suprême qui est actuellement l’ayatollah Ali Khamenei. Pour lui, « le candidat le plus qualifié » pour être président devait être « celui qui croit vraiment aux principes de la Révolution islamique » et permet à l’Iran « d’avancer sans être dépendant » des pays étrangers.

Le guide suprême a cependant précisé que le pays ne devait pas « couper ses relations avec le monde ». Au cours des débats, l’ultraconservateur Saïd Jalili a critiqué les modérés pour avoir signé, en 2015, l’accord sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances qui « n’a pas du tout profité à l’Iran ». « Sommes-nous censés être éternellement hostiles à l’Amérique ou aspirons-nous à résoudre nos problèmes avec ce pays ? », s’est interrogé M. Pezeshkian, en appelant lui à une relance de l’accord nucléaire afin d’entraîner une levée des sévères sanctions qui affectent l’économie iranienne.

Par ailleurs, la question très sensible du port du voile obligatoire pour les femmes s’est imposée dans la campagne. Près de deux ans après le vaste mouvement de contestation qui avait secoué le pays en 2022, à la suite du décès de Mahsa Amini, arrêtée pour non-respect du code vestimentaire, le débat sur le voile est à nouveau relancé.

Appels à la fin de la cruauté envers les femmes et relance de l’accord nucléaire

Dans les débats télévisés, les candidats ont pris leurs distances avec les interpellations policières, parfois musclées, des femmes refusant de porter le hijab dans les lieux publics. « Nous ne devrions en aucun cas traiter les femmes iraniennes avec une telle cruauté », a affirmé Mustafa Pourmohammadi, le seul candidat religieux.