Le pari risqué du président Milei pour redresser l'économie argentine
2 minutesLe Parlement argentin adopte les réformes économiques du président Milei
Après des mois de débats, le Parlement argentin a finalement approuvé le programme de réformes économiques dérégulatrices proposé par le président ultralibéral Javier Milei. Cette décision a été saluée par le chef du bloc au pouvoir comme un moyen de donner au gouvernement les outils nécessaires pour réformer l’État.
Réactions contrastées à cette décision
Si politiquement, l’approbation de ces réformes représente un succès pour le gouvernement du président Milei, sur le plan économique, plusieurs voix s’élèvent pour exprimer des inquiétudes. Selon le politologue et économiste Pablo Tigani, cette politique de déréglementation, de privatisation et d’ouverture de l’économie pourrait avoir un impact négatif sur l’industrie et les petites et moyennes entreprises nationales.
Les objectifs du gouvernement Milei
Avant même l’adoption de ces réformes, le président Milei avait souligné le caractère historique de l’ajustement fiscal réalisé par son gouvernement. Celui-ci vise à atteindre un déficit budgétaire zéro d’ici la fin de 2024, dans le but de lutter contre l’inflation chronique qui sévit dans le pays.
Situation économique préoccupante en Argentine
Les coupes budgétaires et la dévaluation du peso en décembre 2023 ont eu des conséquences désastreuses sur l’économie argentine. Cette situation se manifeste notamment par une baisse du pouvoir d’achat, de la consommation, de l’activité et de l’emploi dans le pays.
Des chiffres alarmants
En mai, l’inflation en Argentine a marqué une décélération à 4,2% sur un mois, la plus faible en deux ans et demi. Cependant, sur un an, elle reste très élevée, s’établissant à 276,4%. De plus, la récession s’est installée avec une contraction de 5,3% de l’économie au premier trimestre par rapport à l’année précédente. Le chômage affecte désormais 7,7% de la population.
Pauvreté en forte progression
L’opposition et les mouvements sociaux dénoncent une situation de souffrance en Argentine, avec une augmentation significative de la pauvreté depuis la fin de 2023. Au premier semestre 2024, 55,5% de la population vivait dans la précarité, contre 44,7% un an plus tôt, selon l’Observatoire de la dette sociale de l’Université catholique (ODSA-UCA).