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Accusations de Violation de Droits d'Auteur: Le Combat Judiciaire de Suno et Udio
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Accusations de Violation de Droits d'Auteur: Le Combat Judiciaire de Suno et Udio

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Des accusations de violation de droits d’auteur pour Suno et Udio

Les start-up de génération de musique par IA, Suno et Udio, se retrouvent dans la tourmente judiciaire. En effet, les majors du disque américaines, Sony Music, Universal Music Group et Warner Records, ont déposé des plaintes contre ces entreprises pour violation de droits d’auteur.

Une technologie controversée

Les services comme Udio ou Suno permettent de créer des chansons à partir de simples instructions textuelles. Cependant, selon la RIAA, ces titres générés pourraient porter atteinte aux artistes et aux labels en concurrençant directement des enregistrements existants.

Des défenses et des accusations

Le PDG de Suno, Mikey Shulman, se défend en affirmant que la technologie est conçue pour produire des contenus originaux. Cependant, les grandes maisons de disque accusent ces start-up de copier des œuvres existantes, telles que des titres de Green Day ou de Mariah Carey. La bataille juridique s’annonce donc complexe et pourrait avoir un impact majeur sur l’avenir de ces services de génération de musique par IA.

La RIAA accuse Suno et Udio de violation de droits d’auteur

Dans un document joint à son communiqué, la RIAA détaille les consignes qui lui ont permis de fabriquer sept titres ressemblant à des musiques existantes. Quatre mentionnent uniquement un genre musical, trois citent un nom d’artiste.

Jerry Lee Lewis est mentionné en toutes lettres, les deux autres sont cités avec des formulations détournées comme « m a r i a h c a r e y », visant à contourner les protections mises en œuvre par ces services pour empêcher l’imitation directe d’artistes.

Un litige sur fond de Fair Use

Dans sa plainte, la RIAA accuse Suno et Udio d’avoir entraîné leur IA sur des millions de chansons d’artistes n’ayant pas donné leur accord.

Soit « des décennies d’enregistrements sonores parmi les plus populaires au monde ». Suno et Udio ont refusé de préciser à Bloomberg la source des chansons utilisées pour entraîner leurs IA.

Le PDG d’Udio, David Sing, a cependant précisé utiliser des titres trouvés sur Internet, « sélectionnés de façon aussi large que possible, pour représenter toutes les traditions musicales».

Des milliards de dollars en jeu

La RIAA demande jusqu’à 150 000 dollars par œuvre dont les droits d’auteur ont été violés, ce qui pourrait amener la facture à des milliards de dollars.

Le tribunal sera appelé à trancher une question juridique fondamentale : la loi américaine du Fair Use (« utilisation équitable ») autorise-t-elle les services de génération par IA à collecter de larges catalogues musicaux sous copyright ?