Deux militants indépendantistes majeurs écroués à Nouméa pour des accusations graves
2 minutesDeux militants indépendantistes écroués à Nouméa
Deux militants indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont été placés en détention provisoire à Nouméa, après leur interpellation la semaine dernière. Parmi les personnes arrêtées, figurent Gilles Jorédié et Joël Tjibaou, fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989.
Des chefs de mise en examen graves
Les deux militants ont été écroués pour des chefs de mise en examen graves, dont complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, et destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux. Suite à des échanges avec le juge des libertés et de la détention, leur détention provisoire a été décidée au centre pénitentiaire de Nouméa.
Arrestations en lien avec les violences en Nouvelle-Calédonie
Ces arrestations font suite à des violences touchant l’archipel du Pacifique Sud depuis la mi-mai. Sept militants, dont Christian Tein, porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), ont été transférés en France pour leur incarcération.
Deux militants de la CCAT sous contrôle judiciaire
La semaine dernière, deux autres militants de la CCAT ont été interpellés puis placés sous contrôle judiciaire. Les autorités les accusent d’avoir fomenté les émeutes survenues après le vote d’un projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral en vue du scrutin provincial prévu pour la fin de 2024.
Le mouvement indépendantiste nie toute responsabilité
La CCAT, mouvement indépendantiste, a catégoriquement nié les accusations portées à son encontre. Les indépendantistes s’opposent à cette réforme qu’ils estiment être défavorable à la population autochtone kanak, réduisant ainsi son poids politique. Les violences qui ont éclaté suite au vote sur cette réforme constitutionnelle ont été les plus graves depuis les années 1980, entraînant neuf décès selon les autorités, ainsi que d’importants dégâts matériels tels que des incendies, des destructions et des pillages.
Un climat tendu suite au transfèrement de militants
La tension est montée d’un cran suite au transfèrement dans l’Hexagone, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juin, de sept militants indépendantistes. Cette décision a ravivé les tensions au sein de la population, accentuant les clivages politiques et sociaux dans l’archipel.