Cinq journalistes de France Télévisions mis en retrait pour avoir pris position contre l'extrême droite : la liberté de la presse en danger
2 minutesCinq journalistes de France Télévisions « mis en retrait » pour prise de position contre l’extrême droite
La direction de France Télévisions a décidé de mettre en retrait cinq journalistes de sa rédaction jusqu’au 8 juillet, après qu’ils aient signé une tribune appelant à un “front commun contre l’extrême droite”. Ces journalistes ne traitent plus des sujets de la campagne électorale, mais restent au planning, selon la chaîne publique.
Accusés de ne pas respecter la neutralité politique
Les journalistes en question ont été pointés du doigt pour ne pas avoir respecté le guide des pratiques professionnelles de France Télévisions, qui prône la neutralité politique. En signant cette tribune avec d’autres médias, ils ont été jugés non conformes aux principes de la chaîne. Dans la tribune, il était notamment question de la menace que représente l’extrême droite pour la liberté de la presse.
Tribune jugée incompatible avec le traitement de la campagne électorale par France Télévisions
La direction a notifié aux journalistes concernés que leur appel au vote contre l’extrême droite est incompatible avec le traitement de la campagne électorale sur les différents supports de France Télévisions. Cette décision a été prise malgré l’appartenance des journalistes à la Société des journalistes de France 3 rédaction nationale.
Contestation de la mise en réserve des rédactions de France Télévisions
La direction remet en question la représentativité de la SDJ
La Société des journalistes (SDJ) de la rédaction nationale de France Télévisions fait l’objet de débats depuis la fusion des rédactions. En effet, la direction affirme que cette SDJ n’est plus représentative depuis cette fusion, mettant ainsi en doute son impartialité.
Des journalistes contestent la mise en réserve
Suite à cette remise en question, plusieurs journalistes de France 2 et France 3 ont exprimé leur mécontentement. Sur un réseau social, la SDJ a rapporté avoir été sollicitée pour une tribune, mais n’avoir finalement pas signé. Un des journalistes a déclaré à l’AFP qu’ils ne soutenaient aucun parti politique dans cette tribune, mais qu’ils souhaitaient alerter sur les dangers que pourrait entraîner une victoire de l’extrême droite pour la liberté d’informer. Selon lui, la mise en réserve des rédactions est contestable tant sur le fond que sur la forme.