Suspension de l'extension des activités de Daikin à Lyon suite à des soupçons de pollution aux PFAS
2 minutesSuspension de l’extension des activités de Daikin à Lyon
Le tribunal administratif de Lyon suspend l’exploitation d’une nouvelle unité de production de Daikin à Pierre-Bénite, soupçonnée de pollution aux PFAS
Le tribunal administratif de Lyon a décidé de suspendre l’exploitation d’une nouvelle unité de production et de stockage de pré-compound (polymères additivés) sur le site industriel de Daikin à Pierre-Bénite. Cette décision fait suite aux soupçons de pollution aux PFAS, également connus sous le nom de “polluants éternels”, émis par le groupe chimique.
Victoire pour les associations locales
Suite à un arrêté émis par la préfecture du Rhône le 2 février autorisant la création de cette unité, plusieurs associations locales ont saisi la justice pour s’opposer à cette décision. En réponse, le juge des référés a suspendu l’exécution de l’arrêté, empêchant ainsi l’exploitation de la nouvelle unité de production de pré-compound.
L’association Bien vivre à Pierre-Bénite, soutenue par Notre affaire à tous et PFAS contre Terre, s’est félicitée de cette décision judiciaire qu’elle qualifie de “victoire” dans un communiqué officiel. Cette suspension permet de limiter les possibles effets néfastes des substances chimiques présentes dans les activités de Daikin sur la santé des riverains et l’environnement local.
Ordonnance du juge des référés : une victoire pour l’environnement
La mairie d’Oullins-Pierre-Bénite se réjouit de l’ordonnance rendue par le juge des référés dans le cadre du dossier de la pollution aux PFAS. Cette décision marque une première victoire dans le parcours judiciaire entamé il y a deux ans.
Réaction de Daikin Chemical France face à l’ordonnance
Dans un communiqué transmis à l’AFP, Daikin Chemical France a exprimé son regret suite à l’ordonnance du juge des référés. L’entreprise va étudier l’impact de cette décision sur ses activités.
Suite de l’affaire : expertise indépendante et enquête pénale
Par ailleurs, la métropole du Grand Lyon a demandé à la justice une expertise indépendante pour établir la responsabilité d’Arkema et de Daikin dans la pollution aux PFAS. La décision finale sera rendue le 30 juillet. Des perquisitions ont également été menées en avril sur les sites des deux entreprises dans le cadre d’une enquête pénale pour mise en danger de la vie d’autrui.