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Dissolution du GUD : Gérald Darmanin met fin à l'extrême droite étudiante
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Dissolution du GUD : Gérald Darmanin met fin à l'extrême droite étudiante

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Gérald Darmanin annonce la dissolution du GUD

Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a officiellement annoncé le mercredi 19 juin son intention de proposer la dissolution du Groupe union défense (GUD) au président de la République. Connu pour son radicalisme et ses liens avec des membres du Rassemblement national (RN), le GUD est une organisation étudiante d’extrême droite qui prône des idées suprémacistes et tient des propos antisémites graves.

Réactions en chaîne

En réaction à cette annonce, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a affirmé lors d’une visite au salon de la défense Eurosatory qu’en cas d’accès au pouvoir, aucune tolérance ne serait accordée à ceux qui recourent à la violence sur le territoire français. Il a également mentionné la dissolution des organisations d’ultragauche et d’ultradroite, y compris le GUD, soulignant une position ferme vis-à-vis de ces groupes extrémistes.

Retour sur l’histoire du GUD

Fondé en 1968 à l’université parisienne d’Assas, le GUD est resté actif malgré son interdiction temporaire en 2017. Des groupuscules issus de ses militants, tels que le Bastion social (2017-2019) ou les Zouaves Paris (2018-2022), ont vu le jour avant d’être dissous. Le GUD est régulièrement sous les projecteurs pour ses actions violentes, allant jusqu’au meurtre de personnalités publiques comme Federico Martin Aramburu en mars 2021 et des agressions homophobes, comme celle survenue à Paris en juin 2024.

Gabriel Loustau, un membre du GUD au passé controversé

Gabriel Loustau, âgé de 23 ans, est un membre du GUD et fils d’Axel Loustau, ancien militant de cette organisation étudiante et ex-élu du RN. En 2023, Marine Le Pen avait annoncé avoir pris ses distances avec Axel Loustau et Frédéric Chatillon, tous deux acteurs essentiels de la campagne présidentielle en 2017.

Un passé trouble éclabousse le RN

Axel Loustau et Frédéric Chatillon ont disparu des radars du RN suite à des accusations d’escroquerie et d’abus de biens sociaux en 2019. Une affaire complexe impliquant le microparti de Marine Le Pen, Jeanne, et l’entreprise de Frédéric Chatillon. En mars 2023, la cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation de M. Chatillon et relaxé M. Loustau.

Les liens controversés de Jordan Bardella avec Frédéric Chatillon

En janvier 2024, Jordan Bardella a dû s’expliquer sur ses relations d’affaires avec Frédéric Chatillon, ancien patron du GUD. M. Bardella a nié toute implication de M. Chatillon dans les campagnes présidentielle et législatives de 2022. Cependant, il a confirmé la participation de ce dernier à la campagne des régionales de 2021, étant rémunéré par l’imprimeur du RN, la société Imprimatur, et non par le parti.