Explosion tragique à N’Djamena : 9 morts et 46 blessés dans un dépôt de munitions
3 minutesExplosion d’un dépôt de munitions à N’Djamena
Dans la nuit du 18 au 19 juin, un dépôt de munitions situé à proximité du centre-ville de N’Djamena, la capitale du Tchad, a été le théâtre d’explosions meurtrières. Selon le gouvernement, l’incident a fait 9 morts et 46 blessés, plongeant les habitants dans l’effroi.
Une catastrophe aux conséquences désastreuses
Des témoins rapportent que le ciel de N’Djamena s’est illuminé dans la nuit, tandis que des munitions étaient projetées aux quatre coins de la ville. Les habitants ont vécu des moments de panique et de terreur, certains évoquant des projectiles sifflant dans tous les sens.
Le président Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu sur les lieux au petit matin, annonçant l’ouverture d’une enquête et la prise en charge des blessés. Il a également souligné l’importance de revoir la construction de tels dépôts de munitions en plein centre-ville, rappelant qu’un incendie similaire s’était déjà déclaré en 2017.
L’après-coup et les défis à relever
Mercredi matin, une forte odeur de poudre flottait dans l’air de N’Djamena, tandis que des explosions sporadiques se faisaient encore entendre. La zone affectée, dominée par des installations militaires, a subi d’importants dégâts, touchant également des quartiers résidentiels aux alentours.
Les habitants, sous le choc, commencent à évaluer les ravages de l’explosion, certains découvrant des maisons dévastées et des blessures parmi leurs proches. Les autorités ont appelé au calme et à la solidarité, alors que le pays panse encore ses plaies après cette tragédie inattendue.
Explosion à N’Djamena : une tragédie évitée de justesse
Une jeune fille blessée mais hors de danger
Visiblement choquée, une jeune fille s’en est sortie avec un bandage au pied après une explosion dramatique. Son père, soulagé, confie : “Ses jours ne sont plus en danger”, alors que la famille tente de se remettre de l’événement.
Colère et consternation dans le quartier
Dans les décombres du bâtiment voisin, les habitants sont en colère. Les débris d’obus et les munitions de tous calibres craquent sous les pas des habitants, dont Mahamat Abakar, fonctionnaire de 24 ans. “Tout s’est effondré autour de moi, je m’en suis sorti par miracle”, confie-t-il avant d’exprimer sa colère envers les autorités pour la reconstruction des maisons endommagées.
Des promesses et des interrogations
Lors d’une conférence de presse, le ministre des armées a promis de construire à l’avenir des entrepôts plus sécurisés et étudie le déplacement des dépôts de munitions hors du centre-ville. Cependant, dans un contexte régional instable, la question demeure sur la volonté des autorités de s’éloigner des sites stratégiques comme l’aéroport. Le bilan humain, comunicque par le ministre de la santé, suscite le scepticisme, alors que la transparence sur les événements récents est remise en question.