Un journaliste russe arrêté pour « extrémisme » : l'étau se resserre sur les voix critiques
2 minutesUn journaliste russe arrêté pour « extrémisme »
Artiom Kriger, journaliste travaillant pour le site d’information indépendant « SOTAvision », a été arrêté mardi à Moscou. Son employeur a indiqué qu’il était accusé d’avoir travaillé pour une organisation classée « extrémiste » en Russie, le Fonds de lutte contre la corruption, fondé par l’opposant Alexeï Navalny.
Une répression croissante des voix critiques en Russie
Artiom Kriger, neveu d’un opposant au conflit en Ukraine, a été interpellé dans un contexte de répression des voix dissidentes en Russie. Son oncle, Mikhaïl Kriger, critique du président Vladimir Poutine, a été condamné en 2023 pour des accusations d’« apologie du terrorisme » et d’« incitation publique à l’extrémisme ».
Des mesures répressives à l’égard des médias indépendants
Les autorités russes ont intensifié la pression sur les médias indépendants et étrangers ces derniers mois. Cette arrestation s’inscrit dans un climat de répression généralisée des voix discordantes depuis l’attaque de l’Ukraine. Le tribunal de Moscou doit se prononcer prochainement sur le placement en détention provisoire d’Artiom Kriger.
Des journalistes russes visés par des accusations graves
Plusieurs journalistes russes, dont Antonina Kravtsova, photographe pour SOTAVision, ont été arrêtés et font face à des accusations graves. Ils risquent des peines de prison importantes.
SOTAVision, un média documentant les répressions politiques en Russie
SOTAVision est connu pour son travail de documentation des répressions politiques en Russie, ce qui lui a valu d’être classé comme “agent de l’étranger” par les autorités. Récemment, un autre média proche, SOTA, a été interdit par les autorités russes, renforçant ainsi la pression sur les médias indépendants dans le pays.
Publication d’une vidéo montrant l’arrestation d’Artiom Kriger
Mardi, SOTA a diffusé une vidéo présumée montrant l’arrestation d’Artiom Kriger. On y voit Kriger chez lui, en sous-vêtement, être violemment plaqué au sol par un homme encagoulé. Malgré les pressions, SOTA continue de publier des contenus, faisant face à un climat de répression croissant en Russie.