Zimbabwe: Interpellation du leader de l'opposition et de dizaines de personnes: tensions politiques en hausse
3 minutesZimbabwe : Interpellation du leader de l’opposition et de dizaines de personnes
Le contexte politique tendu du Zimbabwe
Le parti au pouvoir, la ZANU-PF, est souvent pointé du doigt pour ses actions répressives à l’encontre de l’opposition et des dissidents, notamment à travers les tribunaux, les enlèvements et les meurtres. Cette situation s’est récemment exacerbée avec l’arrestation du leader de l’opposition, Jameson Timba, et de plus de 70 jeunes lors d’une réunion privée le week-end du 15 et 16 juin.
Des accusations de trouble à l’ordre public
Selon les informations transmises par l’avocat de Jameson Timba, Agency Gumbo, ces personnes ont été inculpées de trouble à l’ordre public et de participation à un rassemblement illégal. Elles comparaîtront devant le tribunal le mardi 18 juin pour répondre de ces accusations. La police affirme que les interpellés ont lancé des pierres et que la réunion n’était pas autorisée.
Demande de soutien pour la libération des interpellés
Me Gumbo a vivement demandé la libération immédiate des interpellés en affirmant qu’ils n’avaient enfreint aucune loi. Il a souligné que cette arrestation constituait une violation des droits de l’homme. Selon ses dires, le groupe était détenu dans deux commissariats de police de la capitale, Harare, et certains membres nécessitaient des soins médicaux.
Changement de leadership au sein de l’opposition zimbabwéenne
James Timba a pris la tête de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), le parti d’opposition, à la suite de la démission de son prédécesseur, Nelson Chamisa, en janvier. La récente interpellation de Timba et de nombreux autres membres du parti soulève des inquiétudes quant à la situation politique au Zimbabwe et à la répression continue de l’opposition par les autorités en place.
Tensions politiques au Zimbabwe : M. Chamisa dénonce le contrôle de la ZANU-PF
Le leader de l’opposition zimbabwéenne, M. Chamisa, a récemment quitté le parti en dénonçant la mainmise de la ZANU-PF sur la Coalition pour le Changement Démocratique (CCC). Il a également pointé du doigt les intimidations et violences exercées par le régime à l’encontre des opposants et des citoyens.
Accusations de musellement de l’opposition par la ZANU-PF
La ZANU-PF, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980, est régulièrement accusée d’utiliser les tribunaux pour réprimer l’opposition et les dissidents. Des actes physiques tels que des meurtres ou des enlèvements sont également imputés au parti au pouvoir.
Contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2023
Après une élection présidentielle contestée en août 2023, plusieurs opposants ont été arrêtés. Le président Emmerson Mnangagwa a remporté un second mandat avec 52,6% des voix, contre 44% pour M. Chamisa, selon les résultats officiels. La CCC, ainsi que des observateurs régionaux et internationaux, ont dénoncé de nombreuses irrégularités dans le scrutin et ont demandé une nouvelle consultation.