Révélations choquantes sur les violences à la maison d'arrêt de Tarbes
2 minutesViolences physiques et psychologiques à la maison d’arrêt de Tarbes
Des témoignages accablants ont révélé des violences physiques et psychologiques sur des détenus à la maison d’arrêt de Tarbes, suite à des visites inopinées effectuées par cinq contrôleurs des lieux de privation de liberté. Ces témoignages ont mis en lumière des comportements inacceptables tels que coups, brutalités, injures, menaces, moqueries et brimades, perpétrés par une équipe de surveillants identifiés.
Recommandations en urgence de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté
Suite à ces constats alarmants, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a émis des recommandations en urgence pour dénoncer la violation des droits fondamentaux des personnes incarcérées. Les recommandations contenues dans le rapport publié au Journal officiel mettent en lumière les comportements problématiques des surveillants, identifiés grâce aux images de la vidéosurveillance, notamment dans la cellule numéro 130 de l’établissement pénitentiaire.
Absence de sanctions malgré les preuves des violences
Malgré les preuves obtenues par les contrôleurs grâce à la vidéosurveillance, aucun surveillant n’a fait l’objet de sanction disciplinaire ou judiciaire en raison de l’absence de signalement de la part des détenus victimes. Cette situation soulève des questions sur la nécessité de renforcer les mécanismes de signalement et de protection des détenus face à de tels abus au sein de la maison d’arrêt de Tarbes.
Des conditions de détention alarmantes révélées par une inspection surprise
Une inspection surprise menée à la maison d’arrêt de Tarbes a mis en lumière des conditions de détention préoccupantes. En effet, les contrôleurs ont été confrontés à l’angoisse des détenus et à leur crainte de témoigner par peur de représailles.
Des cellules surpeuplées et vétustes, un manque de nourriture
Les contrôleurs ont constaté un taux d’occupation des cellules de 203% en mars, avec 22 détenus dormant sur des matelas au sol. De plus, des cellules vétustes infestées de cafards ont été observées. De nombreux détenus se plaignent également de manquer de nourriture, ce qui constitue une atteinte grave à leurs droits.
Les réponses du ministre de la justice
Face à ces recommandations, le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti a réagi dans le Journal officiel. Malgré la reconnaissance de violences de la part d’un membre du personnel, le garde des sceaux a qualifié cet incident de grave mais exceptionnel. Il a également assuré qu’aucune requête ni signalement concernant les repas servis n’avait été effectué par la population pénale, tout en annonçant la rénovation de 47 cellules.