Google Chrome accusé par NOYB de tromperie sur la protection de la vie privée
2 minutesPlainte contre Google Chrome pour atteinte à la vie privée
L’association autrichienne NOYB a déposé une plainte contre Google, accusant l’entreprise de tromper ses utilisateurs en matière de protection des données sur le navigateur Chrome.
En septembre dernier, Google avait lancé sa “Privacy Sandbox” sur Chrome, une fonctionnalité visant à protéger la vie privée en bloquant les cookies de services tiers utilisés à des fins publicitaires. Cependant, selon NOYB, les utilisateurs européens se voyaient proposer d’activer cette fonctionnalité sans être clairement informés que cela autorisait également Google à les traquer.
Pour Max Schrems, cofondateur de l’association, Google aurait menti à ses utilisateurs en les incitant à activer un service de protection des données tout en les traquant à leur insu. De son côté, Google affirme que sa “Privacy Sandbox” est moins intrusive que les cookies de services tiers, mais NOYB souligne que cela ne justifie pas un manquement aux règles européennes de protection des données.
Google accusé de ne pas respecter le RGPD par NOYB
L’association NOYB a accusé Google de ne pas respecter le règlement général sur la protection des données (RGPD) en ne recueillant pas le consentement adéquat des utilisateurs. Selon NOYB, Chrome trace tous les sites visités par les utilisateurs afin de créer une liste de centres d’intérêts pour la publicité, qui peut être transmise à des tiers.
Demandes de mise en conformité et d’amende à Google
NOYB a demandé au gendarme autrichien des données personnelles d’ordonner à Google de se mettre en conformité avec le RGPD et de lui infliger une amende. Malgré les sollicitations du Monde, Google n’a pas encore réagi à ces accusations.
NOYB, un ennemi redoutable pour les géants du numérique
L’association NOYB, menée par l’activiste autrichien Max Schrems, est devenue une véritable bête noire pour les géants du numérique. Schrems a obtenu plusieurs victoires majeures ces dernières années, dont l’invalidation de l’accord “Safe Harbor” en 2015 et la condamnation de Meta à une amende record de 1,2 milliard d’euros en 2023, dans le cadre du RGPD.