Démantèlement d'un réseau de trafic de Fentanyl en Bretagne : trois suspects géorgiens impliqués

Démantèlement d’un trafic de Fentanyl en Bretagne

Un réseau d’obtention illicite de Fentanyl a été démantelé en Bretagne, entraînant la mise en examen de trois individus jeudi 13 juin à Rennes.

Trois suspects de nationalité géorgienne impliqués

Selon le procureur de la République de Rennes, il s’agit de deux hommes et d’une femme âgés de 26 à 44 ans, résidant dans des logements sociaux à Rennes. Ils sont fortement dépendants au Fentanyl, un analgésique opioïde extrêmement addictif.

Les deux hommes ont été placés en détention provisoire tandis que la femme a été mise sous contrôle judiciaire. L’affaire a débuté en mai 2023 lorsque la police de La Baule a interpellé un individu géorgien en flagrant délit de présentation d’ordonnances volées ou falsifiées pour obtenir du Fentanyl.

Un médicament puissamment addictif

Le Fentanyl est un médicament analgésique opioïde très puissant, cent fois plus que la morphine et au moins cinquante fois plus que l’héroïne. Les mis en cause se sont procuré environ 2 300 boîtes de ce médicament destiné à la consommation personnelle et à la revente au sein de la communauté géorgienne en France.

Un “groupe criminel” actif dans le Grand-Ouest démantelé

Après la mise en examen et en détention du mis en cause, les investigations menées par l’antenne rennaise de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont révélé l’existence d’un « groupe criminel » opérant depuis plusieurs années «dans l’ensemble des départements du Grand-Ouest».

723 ordonnances falsifiées et des boîtes de Fentanyl saisies

La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) dans le crime organisé de Rennes a identifié un total de 723 ordonnances, dont 517 étaient falsifiées et 206 issues de vols. Ces ordonnances ont permis la délivrance de 2 300 boîtes de Fentanyl dans dix-sept départements de l’ouest de la France.

Destiné à la consommation personnelle et à la revente

Selon le communiqué du parquet, une partie du Fentanyl était destinée à la consommation personnelle des mis en cause, tandis qu’une autre partie était destinée à la revente au sein de la communauté géorgienne en France. Une opération menée par plus d’une centaine de gendarmes de l’OCLAESP et de la région Bretagne a permis le placement en garde à vue de quinze personnes, principalement à Rennes.