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L'Union européenne riposte face à la concurrence chinoise sur les véhicules électriques
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L'Union européenne riposte face à la concurrence chinoise sur les véhicules électriques

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L’Union européenne renforce les taxes sur les véhicules électriques chinois

L’annonce des hausses de droits de douane

L’Union européenne a dévoilé, mercredi 12 juin, sa décision d’augmenter les droits de douane européens sur les importations de véhicules électriques chinois, pour contrer la concurrence des constructeurs chinois. Cette mesure vise à protéger les constructeurs européens face à une concurrence jugée trop agressive de la part de leurs homologues chinois. Les droits de douane sur les véhicules fabriqués dans les usines chinoises passeront ainsi de 10% à 17,4% pour BYD, de 10% à 20% pour Geely et de 10% à 38,1% pour SAIC. Un droit moyen de 21% s’appliquera pour les autres constructeurs.

Les réactions de Pékin et les perspectives de discussion

Suite à cette annonce, la Chine a immédiatement réagi en dénonçant un comportement protectionniste de l’Union européenne. Pékin a prévenu qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour défendre ses droits légitimes. Malgré cette réaction, Bruxelles a affirmé sa volonté de chercher une solution à travers le dialogue. Les autorités européennes ont ainsi précisé que si les discussions avec la Chine n’aboutissent pas à une solution efficace, des droits compensateurs provisoires pourraient être instaurés à partir du 4 juillet. Cette mesure laissera une fenêtre de discussion ouverte jusqu’en novembre.

Les enjeux pour l’industrie automobile européenne

L’Europe, berceau de marques automobiles prestigieuses telles que Mercedes et Ferrari, cherche à protéger son industrie automobile en renforçant les droits de douane sur les véhicules électriques chinois. Les tensions commerciales entre l’Union européenne et la Chine soulignent les enjeux économiques et politiques qui entourent le secteur automobile. Les réactions des différents pays membres de l’UE montrent des positions divergentes sur la manière d’aborder ces enjeux, entre tentative de dialogue et volonté de mesures plus ciblées et proportionnées.

Tensions commerciales entre l’Europe et la Chine dans le secteur automobile

Une compétition acharnée se dessine entre les constructeurs européens et chinois, dans un contexte de tensions commerciales exacerbées. Les modèles chinois, en avance dans le domaine des véhicules électriques, menacent de prendre le dessus et de faire disparaître les usines européennes si des mesures drastiques ne sont pas prises.

Réactions et mesures prises

Face à cette menace, les Etats-Unis et l’Europe réagissent de manière différente. Alors que Joe Biden a décidé d’augmenter les droits de douane sur les véhicules électriques chinois à 100%, Ursula von der Leyen a évoqué une réponse “plus ciblée” de l’Union Européenne. Cette dernière espère ainsi protéger la filière automobile, qui emploie des millions de salariés sur le continent.

De son côté, la Chine n’hésite pas à riposter en ciblant différents secteurs économiques européens, tels que le vin, les produits laitiers, le porc et les voitures haut de gamme. Une stratégie qui inquiète les acteurs français et allemands de l’industrie automobile, fortement implantés en Chine et craignant l’impact de telles mesures sur leurs ventes.

L’essor des marques chinoises sur le marché européen

Les marques chinoises gagnent du terrain sur le marché européen, notamment dans le secteur des voitures électriques. Leur part de marché est passée de moins de 2% fin 2021 à près de 8% fin 2023, selon l’institut Jato. Profitant de l’interdiction des ventes de moteurs essence et diesel décidée par l’UE pour lutter contre le réchauffement climatique, ces constructeurs chinois proposent des tarifs compétitifs qui attirent de plus en plus de consommateurs. Une tendance qui préoccupe grandement les constructeurs européens, appelés à redoubler d’efforts pour rester compétitifs sur le marché.