Quatre militants condamnés pour une agression homophobe lors d'une nuit de célébration politique
2 minutesQuatre militants condamnés pour une agression homophobe à Paris
Quatre militants d’ultradroite ont été condamnés mercredi 12 juin pour leur participation à une agression homophobe à Paris. L’incident s’est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi alors que les agresseurs célébraient la victoire du Rassemblement national aux élections européennes.
Des peines allant de six mois de prison avec sursis à sept mois ferme
Les militants ont été condamnés à des peines allant de six mois de prison avec sursis à sept mois ferme. Deux d’entre eux ont été reconnus coupables de violences et ont été incarcérés immédiatement. Les deux autres ont écopé de peines moins lourdes pour “non-assistance à personne en danger”.
Tensions à l’audience et dénégations des accusés
Lors de l’audience, les quatre militants ont nié toute participation aux faits, adoptant des réponses fuyantes face aux questions du tribunal. La victime, un jeune homme d’une vingtaine d’années, a rapporté avoir été agressée verbalement et physiquement par un groupe d’hommes dans la rue.
Violences gratuites et menaces envers les policiers : des étudiants devant la justice
Lors de l’audience, l’attitude des étudiants lors de leur interpellation et de leur arrivée au poste de police a été évoquée. Ils ont été remarqués pour avoir chanté des chants militaires et tenu des propos provocateurs, tels que des références à Hitler.
“Besoin de se détendre” : des excuses qui ne convainquent pas
Malgré les excuses avancées par l’un des mis en cause, les violences commises sont qualifiées de “gratuites” et de “particulièrement graves” par la représentante du parquet. La défense a plaidé pour la relaxe, arguant que les éléments à charge étaient trop fragiles.
Des antécédents inquiétants
Il est à noter que trois des accusés avaient déjà été interpellés lors d’un rassemblement en hommage à l’écrivain d’extrême droite Robert Brasillach. Par ailleurs, l’un des prévenus, Gabriel Loustau, a comparu pour plusieurs chefs d’accusation, dont des menaces de mort et des injures à caractère discriminatoire. Le jugement sera rendu le 24 juin.