Grève reconductible chez Sud Ouest : l'avenir du journal en péril
2 minutesGrève reconductible au journal “Sud Ouest”
La rédaction du journal régional “Sud Ouest” a voté en faveur d’une grève reconductible jeudi, suite à l’échec des négociations autour d’un plan social entraînant la suppression de 118 postes, dont une vingtaine de journalistes.
Un dialogue dans l’impasse
Après six réunions de négociation infructueuses, le syndicat SNJ dénonce le manque de compromis avec la direction du journal. Les discussions portent sur les postes à supprimer ou à sauver, ainsi que sur les perspectives de l’entreprise.
Un plan de sauvegarde de l’emploi contesté
Le projet de réorganisation, dévoilé en mars, prévoit un plan de départs volontaires touchant tous les services de l’entreprise, de la rédaction à l’imprimerie. Cette décision est motivée par la baisse des ventes et la hausse des coûts, mais est vivement contestée par le personnel en grève.
Projet de plan social chez Sud Ouest : trois fermetures d’agences locales prévues
Le quotidien Sud Ouest, implanté dans sept départements de Nouvelle-Aquitaine, fait face à un plan social englobant trois fermetures d’agences locales. Avec 720 salariés, dont environ 250 journalistes, le journal a récemment voté une motion de défiance contre sa direction à 80%.
Critiques virulentes du Syndicat national des journalistes
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) critique vivement ce quatrième plan social en onze ans, qualifié de “mortifère”. Selon le SNJ, cette réduction de l’offre rédactionnelle intervient à un moment crucial où la vente de journaux papier et numérique constitue plus de 60% du chiffre d’affaires. Les critiques se focalisent sur la stratégie de l’actionnariat de Sud Ouest, jugée axée sur la réduction des coûts à court terme sans vision claire pour l’avenir.
Sapeso, éditrice de Sud Ouest, enregistre une perte importante
La société éditrice de Sud Ouest, la Sapeso, a subi une perte de 2,35 millions d’euros en 2021. Face à ce contexte financier tendu, le SNJ en appelle à une reprise des discussions par la direction sur des bases qu’il juge plus réalistes. La situation reste tendue au sein du journal Sud Ouest, avec des inquiétudes croissantes parmi les salariés quant à leur avenir au sein de l’entreprise.