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Emmanuel Macron suspend la réforme électorale en Nouvelle-Calédonie pour apaiser les tensions

Emmanuel Macron suspend la réforme électorale en Nouvelle-Calédonie pour apaiser les tensions

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Emmanuel Macron suspend la réforme constitutionnelle en Nouvelle-Calédonie

Le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi 12 juin la suspension du projet de loi constitutionnelle modifiant le corps électoral de Nouvelle-Calédonie. Ce projet de loi, à l’origine des émeutes dans l’archipel, avait été adopté par le Sénat en avril puis par l’Assemblée nationale le mois dernier.

Objectif : favoriser le dialogue et le retour à l’ordre

Lors d’une conférence de presse à Paris, le chef de l’Etat a déclaré : “Le projet de loi constitutionnelle qui a été voté dans les mêmes termes par les deux chambres, j’ai décidé de le suspendre parce qu’on ne peut pas laisser l’ambiguïté dans la période.” Emmanuel Macron a souligné qu’il souhaitait donner toute sa force au dialogue sur place pour permettre un retour à l’ordre.

Un projet de loi contesté et source de tensions

Le projet de loi visait à élargir le corps électoral pour les élections provinciales prévues à la fin de l’année en Nouvelle-Calédonie, mettant en émoi le camp indépendantiste qui le considérait comme marginalisant pour les électeurs autochtones. Adopté par les deux chambres, le texte devait encore être approuvé en Congrès avant le 30 juin, ce qui n’est pas possible en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie suite à l’adoption d’une loi controversée

Depuis le 13 mai, la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de violentes émeutes, les plus graves depuis la crise politique des années 1980. Les affrontements ont entraîné la mort de neuf personnes, des centaines de blessés et d’importants dégâts, selon un bilan officiel.

La fin de la réforme électorale contestée apaise les tensions

Suite aux récentes déclarations du chef de l’Etat, le camp indépendantiste a pris acte de la fin de la réforme électorale contestée. Le Parti de libération kanak (Palika) a ainsi souligné que les élections européennes ont eu raison de la loi constitutionnelle et appelle à la reconstruction de la paix et du lien social.

Le député macroniste Philippe Dunoyer a salué l’annonce présidentielle, soulignant l’urgence de retrouver un climat d’apaisement. Il a insisté sur la nécessité de lever les barrages, de renouer le dialogue et de rétablir la paix avant toute considération politique ou électorale.

Rétablir la paix en priorité pour sortir du cycle de violences

Dans ce contexte tendu, l’ensemble des acteurs politiques et sociaux se mobilisent pour mettre un terme aux violences et favoriser un climat de calme et de dialogue. La priorité absolue est désormais de rétablir la paix et de prévenir de nouveaux affrontements, afin de garantir la stabilité et la sécurité de la Nouvelle-Calédonie.