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Des Moldaves soupçonnés de vandalisme politique à Paris condamnés pour dégradations mineures
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Des Moldaves soupçonnés de vandalisme politique à Paris condamnés pour dégradations mineures

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Trois Moldaves mis en examen pour des graffitis de cercueils à Paris

Trois jeunes suspects d’origine moldave ont été mis en examen par un juge d’instruction à Paris pour avoir réalisé des graffitis représentant des cercueils avec l’inscription “Soldat français en Ukraine”. Les individus, âgés de 17, 14 et 12 ans, ont été arrêtés près du ministère de la transformation et de la fonction publique en possession d’aérosols et de pochoirs.

Qualification des faits et décision de justice

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour dégradations en réunion, notamment sur un bien d’utilité publique, et association de malfaiteurs délictuelle. Après leur mise en examen, les jeunes ont été laissés libres par le magistrat instructeur. Ils sont poursuivis pour dégradations légères en réunion, un délit passible d’une amende de 15 000 euros et d’un travail d’intérêt général. En ce qui concerne l’association de malfaiteurs, ils ont été placés sous le statut plus favorable de témoin assisté.

Motif de la décision de justice

Le juge d’instruction a considéré que les actes reprochés aux mis en examen étaient des tags causant un dommage léger, sans prendre en compte le mobile politique dans l’appréciation du dommage. Cette qualification a empêché le placement sous contrôle judiciaire ou détention provisoire des individus, qui ont donc été remis en liberté.

Enquête sur des actes de vandalisme à Paris

Samedi soir, une source policière a révélé que l’enquête en cours visait à « préciser les motivations des individus impliqués, avec une nouvelle suspicion d’ingérence étrangère ». Le parquet a également confirmé que « la piste d’une ingérence étrangère n’est pas écartée à ce stade ». Le ministre des affaires étrangères moldave, Mihai Popsoi, a quant à lui « fermement condamné cet incident » survenu à Paris, décrivant l’événement comme « une stratégie hybride visant à nuire à l’image internationale » de la Moldavie.

Une série d’incidents similaires récemment rapportés

Ces graffitis à caractère politique à Paris font écho à plusieurs autres affaires récentes qui ont suscité un fort intérêt médiatique. Début juin, trois ressortissants étrangers avaient été soupçonnés d’avoir déposé des cercueils au pied de la tour Eiffel, sans pour autant être mis en examen à ce stade. Ils ont été placés sous le statut plus favorable de témoin assisté.

En octobre, lors du début du conflit entre Israël et le Hamas, des étoiles de David avaient été peintes sur plusieurs façades d’immeubles en région parisienne. Les autorités françaises ont attribué ces actes à un couple de Moldaves, affirmant qu’ils auraient été commandités par les services de sécurité russes du FSB.

Des actes de vandalisme politiquement motivés

Dans ces deux affaires, il est soupçonné que les auteurs aient été rémunérés dans le but de déstabiliser la société française en exploitant ses clivages. C’est ce qu’avait déjà souligné le ministre français des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, en mai dernier. La situation demeure à ce jour sous enquête, afin de déterminer précisément les circonstances et les motivations derrière ces actes de vandalisme politiquement motivés à Paris.