Rassemblement anti-A69 : entre 400 et 1 500 opposants toujours présents malgré les affrontements

Rassemblement anti-A69 : entre 400 et 1 500 opposants encore sur le campement tarnais

Le rassemblement contre le projet de l’autoroute A69, surnommé “Roue libre”, a débuté vendredi soir malgré l’interdiction, et a connu une forte mobilisation de 6 000 à 7 000 personnes samedi, selon les organisateurs (1 600 d’après la préfecture). Des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté.

Situation actuelle des opposants sur le campement

Entre 400 personnes, selon la préfecture, et 1 500 opposants, selon les organisateurs, se trouvent encore dimanche 9 juin à la mi-journée sur le campement installé à Puylaurens, dans le Tarn, près du chantier de l’autoroute A69 Castres-Toulouse. La préfecture a annoncé qu’il y avait environ 400 personnes sur place et que le démontage des tentes était en cours dans une ambiance calme. De leur côté, les organisateurs estiment le nombre de personnes entre 1 000 et 1 500, bien que certaines commencent à quitter le campement.

Evacuation du campement sous la pluie

Sous la pluie, les militants replient leurs tentes et quittent le campement en voiture. Des journalistes de l’Agence France-Presse ont pu constater la scène tandis qu’on pouvait entendre depuis le campement des chants hostiles à l’Etat policier et des cris “No macadam”. De plus, un hélicoptère de la gendarmerie continue de surveiller la zone. Le rassemblement “Roue libre”, bien que débuté contre l’interdiction, a été marqué par une mobilisation importante et des affrontements avec les forces de l’ordre entre 14 heures et 19 heures.

Incidents lors de la manifestation dans le Tarn

Le préfet Michel Vilbois fait état de blessés et de dégâts

Le préfet du Tarn, Michel Vilbois, a annoncé dimanche matin sur franceinfo que des incidents avaient éclaté lors d’une manifestation dans le département. Il a déclaré qu’il y avait eu « quatre blessés parmi les forces de l’ordre, trois blessés parmi les manifestants ». De plus, trois véhicules de gendarmerie et un véhicule des sapeurs-pompiers ont été endommagés, notamment par un cocktail molotov.

Pas d’interpellations en raison de la violence

Michel Vilbois a expliqué que « la violence des personnes et les conditions du terrain ne nous ont pas permis de faire des interpellations ». Il a souligné que l’objectif des forces de l’ordre était d’éviter toute dégradation sur les entreprises et le chantier de l’A69. Malgré ces difficultés, il a estimé que cet objectif avait été atteint.

Réactions du collectif La Voie est libre

De son côté, le collectif La Voie est libre a rapporté « une vingtaine de blessés dont trois graves avec des plaies ouvertes importantes ». Il a critiqué les forces de l’ordre pour avoir empêché deux équipes d’ambulanciers des organisateurs de circuler. Pour le collectif, la mobilisation du week-end a été une « vraie victoire » malgré l’interdiction et la répression policière, soulignant la mobilisation importante malgré les obstacles.