Trois Moldaves interpellés à Paris pour des tags de cercueils : une ingérence étrangère en question

Trois Moldaves en garde à vue pour des tags de cercueils à Paris

Trois hommes sont soupçonnés d’être les auteurs des tags découverts sur des façades d’immeubles dans le 7e arrondissement de Paris dans la nuit de vendredi à samedi.

Trois jeunes Moldaves, soupçonnés d’être les auteurs à Paris de tags représentant des cercueils avec l’inscription « Soldat français en Ukraine », ont été interpellés dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 juin et placés en garde à vue, selon le parquet.

La garde à vue prolongée

Cette mesure a été prolongée samedi soir, a précisé le parquet de Paris, ajoutant que « les investigations se poursuivent. La piste de l’ingérence étrangère n’est pas écartée à ce stade. »

Des investigations en cours

Vendredi, huit tags de cercueils et trois autres de mots écrits en alphabet cyrillique ont été découverts sur des façades d’immeubles dans le 7e arrondissement de Paris, d’après une source policière. Trois Moldaves ont ensuite été interpellés dans ce même arrondissement dans la nuit, « porteurs d’aérosol de peinture et de pochoirs susceptibles de correspondre », a ajouté la même source.

Les trois jeunes hommes, nés en 2001, 2004 et 2006, sont actuellement en garde à vue à la sûreté territoriale de Paris, dans le cadre d’une enquête ouverte pour « dégradations en réunion », « dégradations en réunion sur un bien d’utilité publique » et pour association de malfaiteurs délictuelle, selon le parquet. S’ils sont bien les auteurs de ces tags, l’enquête devra « préciser leurs motivations avec une nouvelle suspicion d’ingérence étrangère », a souligné la source policière.

Réaction de la Moldavie

La Moldavie a « fermement condamné cet incident » impliquant trois ressortissants du petit pays situé entre la Roumanie et l’Ukraine. « Cela fait partie d’une stratégie hybride pour nuire à notre image internationale », a écrit sur X le ministre des affaires étrangères moldave Mihai Popsoi.

Chisinau prêt à coopérer avec la France pour clarifier la situation

Chisinau, la capitale de la Moldavie, a récemment exprimé sa volonté de coopérer avec la France afin de clarifier une série de incidents récents. Ces incidents, impliquant des individus de nationalité étrangère, ont suscité des soupçons de manipulation et d’ingérence étrangère.

Trois hommes étrangers échappent à une mise en examen

Lundi, trois individus originaires de Bulgarie, d’Ukraine et d’Allemagne ont échappé à une mise en examen pour des actes de violence présumés. Ils étaient soupçonnés d’avoir déposé des cercueils aux pieds de la tour Eiffel, provoquant ainsi une réaction du parquet qui a qualifié ces actes comme étant une forme de “violence psychologique”. Les trois hommes ont été placés sous le statut de témoin assisté, tandis que les enquêtes se poursuivent pour établir toute éventuelle ingérence étrangère.

Des précédents rappelant des tentatives de déstabilisation

Ces incidents font écho à deux autres affaires récentes impliquant des actes de vandalisme revendiqués par des individus en fuite. En effet, des mains rouges avaient été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris et des étoiles de David avaient été peintes sur des façades d’immeubles en région parisienne. Ces actes ont été attribués par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB) et ont été qualifiés de tentatives de déstabilisation orchestrées par des commanditaires étrangers.