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Manifestation contre l'autoroute A69 : tensions et interpellations au rendez-vous
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Manifestation contre l'autoroute A69 : tensions et interpellations au rendez-vous

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Mobilisation contre le projet de l’autoroute A69

Plus d’un millier de manifestants se sont rassemblés pour protester contre le projet de construction de l’autoroute A69 reliant Toulouse à Castres ce samedi 8 juin. Malgré l’interdiction de la préfecture du Tarn, les opposants écologistes ont pris part au rassemblement.

Contestation écologiste contre la “bétonisation”

Les militants de la Confédération paysanne ont exprimé leur opposition à la “bétonisation” et à l’“artificialisation des sols” lors de la manifestation entre le campement revendicatif de Puylaurens et le chantier de l’autoroute. Arbore agitant les drapeaux jaunes du syndicat agricole, le cortège a semé des graines sur une parcelle menacée par le chantier.

Interdiction de la manifestation par les autorités

La mobilisation écologiste, qui n’avait pas été officiellement déclarée, a été interdite par la préfecture du Tarn suite à des craintes de violence émises par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Malgré cela, des centaines de personnes, y compris des manifestants venus d’Espagne et d’Allemagne, se sont réunies dès vendredi pour participer à la mobilisation prévue jusqu’au dimanche.

Forte mobilisation lors de la manifestation à Puylaurens

Au plus fort de la mobilisation samedi, les organisateurs ont estimé la présence de « entre 10 000 et 15 000 personnes » dans les rues de Puylaurens. Cette importante affluence a nécessité le déploiement de plus de 1 000 gendarmes et policiers aux abords de la ville, dans le but de contenir les manifestants sur le terrain du campement.

Interpellations et saisie d’armes présumées

Huit personnes ont été interpellées, selon les déclarations du préfet du Tarn, Michel Vilbois, lors d’une conférence de presse vendredi soir. Il a également annoncé la saisie de « 148 objets à destination d’arme », incluant des « planches à clous », des « couteaux de toutes tailles », des « frondes » ou des « serpettes ».

Ces objets, selon le préfet, ne sont pas destinés à des fins pacifiques, mais plutôt à agresser les forces de l’ordre. Il a souligné que lors des précédentes manifestations, ces objets ont été utilisés pour attaquer les autorités. De plus, il a mentionné la présence de « dix personnes “fichées S” » parmi les quelque 1 500 personnes contrôlées par les forces de l’ordre avant l’événement.

Prévention de la violence et identification de groupes perturbateurs

Afin de garantir la sécurité de tous, le préfet a souligné l’importance d’éviter toute forme de violence lors de telles mobilisations. Il a mis en garde contre les nombreux cortèges qui se forment autour du cortège principal et dont l’objectif est de commettre des actes de vandalisme. Ce travail de prévention s’avère essentiel pour assurer le bon déroulement de ces rassemblements.