Les tensions persistent en Nouvelle-Calédonie : l'Union calédonienne refuse le dialogue et dénonce la répression
2 minutesRefus de rencontrer la mission de dialogue par l’Union calédonienne
L’Union calédonienne, principal parti indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a annoncé dans un communiqué daté du mercredi 5 juin son refus de rencontrer la mission de dialogue mise en place en mai par Emmanuel Macron lors de sa visite sur l’archipel.
Demandes de retrait du projet de loi constitutionnel et dénonciation de la répression
L’UC réclame une nouvelle fois le retrait du projet de loi constitutionnel sur la modification du corps électoral, pointant du doigt les violences survenues lors de son examen à l’Assemblée nationale, les plus graves depuis quarante ans en Nouvelle-Calédonie. Le parti évoque également des répressions policières et militaires persistantes depuis la levée de l’état d’urgence.
Accusations de surdité de la part de l’Etat et appel à la fin de la répression
Le communiqué de l’UC accuse l’Etat d’être “sourd” face à leurs revendications et insiste sur la nécessité d’arrêter immédiatement toute forme de répression avant toute discussion avec la mission de dialogue. Le parti indépendantiste a saisi le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, sur la question des violences et appelle à un changement de cap dans l’approche de la situation en Nouvelle-Calédonie.
Emmanuel Macron déclare qu’il n’y aura pas de passage en force
Emmanuel Macron, présent en Nouvelle-Calédonie le 23 mai, a annoncé qu’il n’y aurait “pas de passage en force” concernant le projet de loi constitutionnelle controversé. Il a également souligné qu’il n’y aurait pas de “retour en arrière” sur ce sujet. Le président a mis en place une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires, chargés d’organiser des échanges bilatéraux avec les indépendantistes et les non-indépendantistes.
Inquiétudes de l’Union calédonienne concernant les élections européennes
L’Union calédonienne a exprimé des inquiétudes quant à la sécurité des élections européennes qui doivent se dérouler prochainement. Selon un communiqué, l’UC a alerté sur le fait que les conditions ne semblent pas réunies pour un déroulement normal du scrutin, mentionnant un manque de sécurité que l’État ne pourrait garantir. Les maires de l’Union calédonienne sont appelés à évaluer la situation localement et à agir en toute responsabilité.
Les assurances de la ministre Marie Guévenoux
Interrogée par RFI, la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux, a affirmé que les élections européennes pourront se tenir dans l’ensemble des communes de Nouvelle-Calédonie. Elle a assuré que le déroulement du scrutin serait normal sur 90% du territoire calédonien, malgré quelques fermetures de bureaux de vote.