Réforme de l'assurance chômage : l'initiative symbolique du groupe LIOT rejetée en commission
2 minutesRejet de la réforme de l’assurance chômage en commission
Les députés ont rejeté en commission la réforme de l’assurance chômage proposée par le gouvernement. Ils ont approuvé un texte symbolique du groupe indépendant Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT).
Une proposition approuvée à quatre jours des élections européennes
Le projet du groupe LIOT, adopté en commission, vise à inscrire dans la loi les dix-huit mois d’indemnisation des chômeurs. Cette initiative a obtenu le soutien de la gauche et du Rassemblement national (RN), exprimant ainsi leur désaccord avec la nouvelle réforme gouvernementale.
Réaction face à la réforme de l’exécutif
Le gouvernement prévoit de réduire la durée d’indemnisation de dix-huit à quinze mois à partir du 1er décembre, et de modifier les critères, passant de six à huit mois travaillés sur les vingt derniers mois. Une réforme vivement contestée par les principaux syndicats. En réponse, le groupe LIOT a lancé une initiative symbolique pour montrer le manque de majorité à l’Assemblée nationale pour cette réforme.
Des débats houleux à l’Assemblée nationale
La scène politique française a été le théâtre de vifs échanges entre différents acteurs concernant le traitement des chômeurs et la précarisation de certains travailleurs. A gauche, Louis Boyard a qualifié de “abject” le fait de précariser les chômeurs, tandis que Boris Vallaud a accusé le gouvernement de promouvoir une société de travailleurs pauvres.
De l’autre côté de l’échiquier politique, Emmanuel Taché de la Pagerie, représentant de l’extrême droite, a vivement critiqué ce qu’il appelle “la casse sociale”, qu’il estime être érigée en veau d’or.
Des positions contrastées au sein de la majorité
Au sein de la majorité, le macroniste Marc Ferracci a reproché au groupe LIOT de remettre en cause la majorité des réformes de l’assurance chômage, qu’il considère avoir contribué à la création de plus de 2 millions d’emplois depuis 2017.
De son côté, Nicolas Turquois du MoDem a déclaré que le groupe LIOT cherchait à maintenir le statu quo à tout prix, dénonçant un coup politique et médiatique semblable à celui qui avait visé la réforme des retraites en 2023.
Un avenir législatif incertain pour le groupe LIOT
La journée du jeudi 13 juin marquera un moment clé pour le groupe LIOT à l’Assemblée nationale, avec des débats prévus sur leurs propositions. L’issue dépendra en partie de la position des députés Les Républicains et de leur degré de mobilisation dans l’hémicycle. Quoi qu’il en soit, l’avenir législatif du texte présenté par le groupe LIOT reste très incertain au Sénat.