Crise humanitaire oubliée : la situation critique des déplacés au Burkina Faso

Situation critique des déplacés au Burkina Faso

Au Burkina Faso, la crise de déplacement la plus négligée au monde se poursuit, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés. Depuis près de dix ans, le pays est en proie à des attaques terroristes sanglantes, poussant des milliers de déplacés à fuir les violences djihadistes vers des camps précaires dans le nord-est.

Des conditions de vie insoutenables dans les camps

Sous des températures atteignant 43 °C, les déplacés vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Ils ont dû fuir leurs villages pour sauver leur vie, suite aux menaces, vols de bétail et meurtres perpétrés par des combattants djihadistes affiliés à Al-Qaida ou à l’Etat islamique. Les infrastructures sanitaires et éducatives de la région du Sahel sont gravement affectées, renforçant le désespoir des habitants.

Une crise humanitaire largement négligée

Le Burkina Faso est confronté à une crise humanitaire majeure, mais elle reste largement ignorée par la communauté internationale. Le pays, tout comme le Mali et le Niger, est gouverné par un régime militaire, ce qui complique l’assistance humanitaire et les relations avec les donateurs occidentaux. La situation critique des déplacés au Burkina Faso nécessite une attention urgente de la part de la communauté internationale pour éviter une escalade de la crise.

Situation critique malgré les affirmations des autorités

Malgré les déclarations des autorités sur les victoires obtenues contre les djihadistes, les attaques continuent et une partie du territoire reste insaisissable pour l’armée.

Un quotidien difficile pour les habitants de Dori

Dans la ville de Dori, au nord-est du Burkina Faso, les habitants font face à une situation difficile. Les familles doivent lutter pour leur survie, certains hommes se livrant à l’orpaillage illégal pour gagner quelques milliers de francs CFA malgré les risques sécuritaires.

Impact sur l’approvisionnement et les prix

Dori étant un point d’approvisionnement crucial pour la région, le passage des vivres, de l’essence et des intrants agricoles est essentiel. Cependant, la route menant à la ville est souvent visée par les djihadistes, ce qui entraîne des retards importants dans la livraison des marchandises. Cette situation se répercute sur les prix de vente qui ont considérablement augmenté, affectant ainsi la population locale.