Révélations choquantes : Nouvelles cibles de Pegasus identifiées en Europe

Nouvelles cibles de Pegasus identifiées en Europe

Une nouvelle enquête conjointe de l’ONG Access Now et du Citizen Lab révèle que des opposants politiques, des journalistes exilés et des exilés politiques en Europe ont été ciblés par le logiciel espion Pegasus, développé par la société israélienne NSO. Certains cas remontent à seulement l’année dernière, soulignant ainsi l’usage de ce mouchard à des fins politiques sur le sol européen.

Des journalistes exilés et des opposants politiques touchés

Plusieurs journalistes exilés vivant à Riga, en Lettonie, ont été visés, notamment ceux travaillant pour Novaïa Gazeta Europe, une branche du journal indépendant russe visant à contourner la censure du régime. Des cas d’infection de téléphone mobile remontant à 2020 ont été identifiés, touchant notamment Maria Epifanova, directrice générale de Novaïa Gazeta Europe, ainsi qu’Evgeny Pavlov et Evgeny Erlikh, journalistes russes vivant en Lettonie.

Exilés politiques également touchés

L’enquête a également révélé que des exilés politiques biélorusses et russes vivant en Lituanie et en Pologne ont été ciblés par Pegasus. Parmi eux, Andreï Sannikov, ancien candidat à l’élection présidentielle biélorusse et victime de la répression politique de Loukachenko, a vu son téléphone infecté en septembre 2021.

Espionnage par le logiciel Pegasus: de nouvelles victimes révélées

Une récente enquête a révélé que Natallia Radzina, rédactrice en chef du média Charter97, a été espionnée à plusieurs reprises entre décembre 2022 et janvier 2023 à l’aide du logiciel Pegasus. Elle rejoint ainsi la liste des victimes d’origine biélorusse contraintes de vivre en exil.

Des révélations inquiétantes sur l’utilisation de Pegasus en Europe

L’enquête a également mis en lumière l’espionnage de la société civile russe par le biais du logiciel israélien. Galina Timchenko, responsable du média indépendant Meduza, a été espionnée en février 2023 en Allemagne. Les experts soulignent la difficulté à identifier les clients de Pegasus à l’origine de ces attaques, laissant planer le doute sur la possible implication de plusieurs utilisateurs du logiciel.

Selon les informations du Citizen Lab, l’Estonie serait un client actif de Pegasus, utilisant régulièrement le mouchard israélien sur des cibles hors de ses frontières, y compris sur le sol de l’Union européenne. Des interrogations persistent quant à l’utilisation de ce logiciel par les autorités estoniennes, alors que des révélations antérieures évoquaient des négociations pour son acquisition en 2018.

Des scandales nationaux liés à Pegasus en Europe

L’Union européenne a été le théâtre de plusieurs affaires liées à l’utilisation de Pegasus par certains Etats membres ces dernières années. Chaque révélation d’espionnage politique impliquant cet outil, vendu initialement comme un moyen de lutte contre le crime organisé et le terrorisme, suscite des scandales nationaux en Espagne et en Pologne. Natalia Krapiva, conseillère juridique et numérique pour Access Now, souligne que ces nouvelles révélations sont alarmantes et dénotent un problème avec l’État de droit dans les pays européens concernés.