Le Sénat adopte une proposition de loi encadrant les transitions de genre chez les mineurs: un débat houleux au coeur de l'Hémicycle
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Le Sénat a adopté une proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre chez les mineurs, portée par les élus du parti Les Républicains. Ce texte controversé prévoit notamment l’interdiction des traitements hormonaux avant 18 ans et le contrôle strict des prescriptions de “bloqueurs de puberté”.
Opposition et désapprobation du gouvernement
Cette proposition de loi, présentée par la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio, a été adoptée à 180 voix contre 136. Elle vise à protéger les mineurs en questionnement de genre et à éviter des traitements médicaux irréversibles suite à un mauvais diagnostic. Cependant, elle a suscité de vives réactions de la part de la gauche et de certaines associations.
Le gouvernement, après un certain flottement, a finalement exprimé son désaccord avec ce texte, le jugeant “dogmatique” et éloigné des arguments scientifiques et médicaux. Les débats au Sénat ont permis d’éclaircir la position du gouvernement, qui avait initialement indiqué un avis “de sagesse” sans prendre de position claire.
Transmission à l’Assemblée nationale et incertitudes
La proposition de loi, soutenue par l’alliance LR-centristes majoritaire au Sénat, a été rejetée par la gauche et le groupe macroniste. Sa transmission à l’Assemblée nationale ne garantit pas son examen, laissant planer des incertitudes sur son avenir législatif.
Des parlementaires Renaissance dénoncent une « offensive transphobe »
Un groupe de parlementaires de la majorité présidentielle a vivement critiqué une proposition de loi jugée transphobe, dans une tribune publiée dans Le Nouvel Obs. Le sénateur des Hauts-de-Seine Xavier Iacovelli a notamment exprimé son indignation en séance publique, affirmant ne pas soutenir des positions radicales et injustes.
Réactions vives face aux critiques
En réaction aux critiques, le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a pris la parole dans l’Hémicycle pour défendre le débat. Il a souligné l’importance de ne pas diviser le débat politique entre le bien et le mal, dénonçant les accusations de transphobie comme étant des insultes. Il a également mis en avant la nécessité de faire preuve de précaution vis-à-vis des mineurs.
Une proposition de loi controversée
Le sénateur Alain Milon, rapporteur sur la proposition de loi, a assuré que le texte cherchait à établir un équilibre entre les besoins des patients et la nécessité de limiter les interventions irréversibles. La proposition de loi prévoit la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs, mais dans un cadre strict et encadré par des centres de référence. En revanche, l’administration d’hormones croisées aux mineurs ainsi que les chirurgies de réassignation seraient interdites, sous peine de sanctions sévères pour les médecins contrevenants.