L'enquête controversée sur l'épouse du Premier ministre espagnol : quel impact politique ?
2 minutesMaintien de l’enquête sur l’épouse du Premier ministre espagnol
La justice espagnole a décidé de maintenir l’enquête sur l’épouse du premier ministre Pedro Sanchez, rejetant ainsi une demande de classement de l’affaire pour corruption.
Des indices suffisants pour poursuivre les investigations
Un tribunal de Madrid a jugé qu’il existait des indices “suffisants” pour justifier la poursuite des investigations, déclarant que ces éléments étaient plus que de simples soupçons. Cette décision va à l’encontre du rapport récent de la Garde civile, qui avait conclu à l’absence de fondement pour cette affaire.
Un revers politique pour Pedro Sanchez
Cette enquête, ouverte suite à une plainte d’un collectif proche de l’extrême droite, constitue un revers politique pour Pedro Sanchez. L’opposition de droite y voit une confirmation de ses accusations de corruption à l’encontre du premier ministre socialiste et de son gouvernement. Le ministre de la justice, Félix Bolaños, a pour sa part affirmé que le rapport de la Garde civile avait démoli toutes les accusations mensongères contre Begoña Gómez. Il a également souligné qu’il n’y avait aucun élément compromettant dans ce dossier, insistant sur l’importance de classer cette enquête au plus vite.
Enquête sur les liens de Begoña Gómez avec Globalia
Une enquête révélée par le média en ligne El Confidencial révèle que la justice s’intéresse aux liens de Begoña Gómez avec le groupe touristique espagnol Globalia. Le PDG de ce groupe, propriétaire de la compagnie aérienne Air Europa, aurait rencontré Begoña Gómez lors de négociations avec le gouvernement pour obtenir une aide publique pendant la pandémie de Covid-19. À l’époque, Begoña Gómez dirigeait une fondation ayant conclu un accord de parrainage avec Globalia.
Réaction de Pedro Sánchez face à l’enquête
Face à ces révélations, Pedro Sánchez avait auparavant qualifié les accusations portées contre son épouse de « stratégie de harcèlement et de démolition » provenant de médias qu’il a qualifiés de « fortement marqués à droite et à l’extrême droite », soutenus selon lui par l’opposition conservatrice. Il avait même évoqué envisager de démissionner et avait suspendu ses activités pendant cinq jours pour réfléchir à la situation. Finalement, il avait choisi de rester en poste.
Les suites de l’affaire à suivre
Cette affaire soulève des questionnements sur les liens entre le pouvoir politique et les entreprises privées, alors que l’Espagne traverse une crise sanitaire et économique sans précédent. L’évolution de cette enquête et ses potentielles conséquences politiques restent à suivre de près.