Photo non contractuelle
Proposition de loi LR sur la transidentité chez les mineurs : Polémique et débats houleux au Sénat
Articles similaires

Proposition de loi LR sur la transidentité chez les mineurs : Polémique et débats houleux au Sénat

 3 minutes

Proposition de loi LR sur la transidentité chez les mineurs examinée au Sénat

Les sénateurs se penchent sur un texte polémique concernant les mineurs transgenres

Ce mardi 28 mai, le Sénat examine une proposition de loi présentée par la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio visant à encadrer les transitions de genre avant l’âge de 18 ans. Ce texte, qui prévoit notamment l’interdiction des traitements hormonaux pour les mineurs, suscite de vives réactions et promet des débats animés dans l’hémicycle. Les opposants dénoncent une initiative des Républicains qu’ils qualifient de “transphobe”, tandis que les partisans de la proposition y voient une mesure protectrice pour les jeunes. Cette proposition de loi fait partie des sujets chauds discutés depuis plusieurs semaines par les associations de défense des droits des personnes transgenres.

Des réactions contrastées au Sénat

Au Palais du Luxembourg, où la majorité penche à droite, la proposition de loi a généré des réactions divergentes. Certains la défendent en mettant en avant la nécessité de poser les bonnes questions avant d’accompagner les enfants vers des décisions souvent irréversibles. D’autres critiquent vigoureusement le texte, le jugeant réactionnaire et basé sur des prémisses erronées. La gauche et certaines associations dénoncent une approche qui, selon eux, stigmatise la transition et détourne une question médicale à des fins politiques. Le débat s’annonce donc tendu au Sénat sur cette proposition de loi controversée.

Mobilisation contre la transphobie

En parallèle des débats parlementaires, des rassemblements contre la transphobie ont eu lieu en France ces dernières semaines, mettant en lumière cette proposition de loi comme cible principale. Les associations et collectifs s’organisent pour faire entendre leur voix et défendre les droits des personnes transgenres. Alors que le sénateur LR Alain Milon, rapporteur sur le texte, affirme que ce dernier n’est pas transphobe et qu’il a été rééquilibré en commission des affaires sociales, les positions restent tranchées et le débat au Sénat promet d’être animé autour de cette question sensible de la transidentité chez les mineurs.

Encadrement strict de la prescription des bloqueurs de puberté aux mineurs

Un médecin élu dans le Vaucluse souligne l’importance d’une loi protectrice

Le Parlement se doit de combler un vide juridique en promulguant une loi visant à protéger les mineurs et les professionnels de santé. C’est ce que souligne un médecin de profession élu dans le Vaucluse, alors que la version du texte soumise au vote du Sénat prévoit un encadrement strict de la prescription des bloqueurs de puberté aux mineurs.

Interdiction des hormones croisées et des chirurgies de réassignation

La nouvelle loi stipule que la prescription des bloqueurs de puberté aux mineurs sera autorisée uniquement dans des “centres de référence pluridisciplinaires” après un suivi médical d’au moins deux ans. En revanche, il sera formellement interdit de prescrire des hormones croisées aux mineurs, tout comme la réalisation de “chirurgies de réassignation”. Les médecins contrevenants risquent jusqu’à deux ans d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre 30 000 euros.

Controverse et opposition sur la loi

Certaines associations voient dans ce texte un possible retour des thérapies de conversion, qui sont devenues un délit depuis 2022. Elles s’inquiètent également de certains aspects du texte, notamment la mise en place d’une stratégie nationale pour la pédopsychiatrie. Malgré les critiques, les auteurs du texte assurent qu’il ne s’agit pas de remettre en cause les droits des enfants. Néanmoins, la défenseure des droits, Claire Hédon, a exprimé son inquiétude quant aux risques pour la santé et le bien-être des enfants, craignant que la France devienne le pays le plus restrictif en Europe sur ce sujet. Le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre déléguée à la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a clairement indiqué son opposition au texte.