Liberté de la presse menacée en Tunisie : La condamnation de journalistes suscite l'inquiétude
2 minutesLiberté de la presse en danger en Tunisie
Des journalistes manifestent contre la répression des libertés
Plusieurs dizaines de journalistes tunisiens ont protesté, lundi 27 mai, à Tunis contre ce qu’ils considèrent comme une répression des libertés dans le pays. Ils ont appelé à la libération de deux chroniqueurs condamnés pour leurs opinions. Devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), une soixantaine de manifestants ont scandé des slogans tels que « Liberté pour la presse tunisienne » et « L’Etat policier, c’est du passé ».
Condamnation de deux journalistes pour diffusion de fausses informations
Borhan Bssais et Mourad Zeghidi ont été jugés coupables
Cette mobilisation fait suite à la condamnation de deux journalistes, Borhan Bssais et Mourad Zeghidi, à un an de prison pour des publications sur les réseaux sociaux et des déclarations dans les médias. Les accusés, arrêtés depuis le 11 mai, ont été reconnus coupables de diffusion de « fausses informations » et d’avoir « diffamé autrui ou porté atteinte à sa réputation » en vertu du décret 54, promulgué en 2022 par le président Kaïs Saïed.
Ouverture d’une enquête pour blanchiment d’argent
Une enquête sur des soupçons de blanchiment d’argent et d’enrichissement illégal
En parallèle de ces poursuites, le parquet de Tunis a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de blanchiment d’argent et d’enrichissement illégal à l’encontre de Borhan Bssais et Mourad Zeghidi. Leurs avocats ont fait appel de la condamnation et leurs familles ont exprimé leur inquiétude face à cette nouvelle enquête.
Les militants tunisiens dénoncent les poursuites judiciaires
Les militants tunisiens dénoncent les poursuites judiciaires qui ont touché plus de soixante personnes en un an et demi. Parmi elles, des journalistes, des avocats et des opposants à M Saïed ont été arrêtés sur la base du décret 54.
Les réactions internationales suscitent l’inquiétude
Les arrestations récentes d’avocats, de journalistes et de militants associatifs en Tunisie suscitent l’inquiétude d’ONG internationales, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de la France. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte aux libertés fondamentales dans le pays.
Le président M Saïed assure la garantie de la liberté d’expression
En recevant la ministre de la justice, le président M Saïed a affirmé que la liberté d’expression est garantie par la Constitution tunisienne. Il a également déclaré qu’aucune personne n’avait été poursuivie pour ses opinions jusqu’à présent.