Le Burkina Faso prolonge son régime de transition militaire de cinq ans: quelles conséquences pour le pays?
2 minutesLe régime de transition militaire prolongé de cinq ans au Burkina Faso
Le régime de transition militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso a été prolongé pour cinq années supplémentaires, selon une charte adoptée lors d’assises nationales à Ouagadougou.
Suppression des quotas pour les partis politiques à l’assemblée législative de transition
La charte signée par le capitaine Traoré lors de ces assises a supprimé les “quotas” alloués aux partis politiques à l’assemblée législative de transition, tout en mettant en avant le “patriotisme” comme condition pour siéger au sein de cette assemblée ou du gouvernement.
Un contexte marqué par des violences jihadistes et deux coups d’Etat
Le Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes meurtrières depuis plusieurs années, a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022. Le président Traoré, arrivé au pouvoir suite au dernier coup d’Etat en septembre, pourra se présenter aux prochaines élections présidentielles, législatives et municipales pour mettre fin à la transition.
Des élections retardées au Burkina Faso
Le capitaine Traoré évoque les difficultés liées à l’organisation des élections prévues pour le 1er juillet 2024 en raison de l’insécurité persistante dans le pays.
Des allégations de violations des droits de l’Homme
Malgré les affirmations du régime de Ouagadougou sur les succès militaires contre les groupes jihadistes, les attaques meurtrières persistent. Des ONG telles que Human Rights Watch ont signalé des exactions de l’armée contre les civils, accusées que les autorités ont niées.
Une diversification des partenariats internationaux
Depuis le putsch de septembre 2022, le Burkina Faso a fait le choix de diversifier ses partenariats internationaux en se tournant vers la Russie, l’Iran, la Turquie, le Niger et le Mali. Ces pays sont également confrontés à des violences jihadistes, une situation qui persiste au Burkina Faso depuis près de dix ans et qui a déjà provoqué la mort de plus de 20 000 personnes et le déplacement de deux millions d’autres.