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Réforme de l’assurance-chômage: Gabriel Attal confirme le durcissement des règles et crée la polémique
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Réforme de l’assurance-chômage: Gabriel Attal confirme le durcissement des règles et crée la polémique

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Réforme de l’assurance-chômage: durcissement des règles confirmé par Gabriel Attal

Dans une interview accordée à La Tribune dimanche, le premier ministre Gabriel Attal a confirmé la mise en place d’une série de mesures visant à durcir les règles de l’assurance-chômage. Ces changements entreront en vigueur à partir du 1er décembre 2024, dans le but de favoriser le plein emploi et de valoriser le travail.

Réduction de la durée d’indemnisation et conditions d’accès plus strictes

Selon les annonces de Gabriel Attal, la durée d’indemnisation sera réduite de dix-huit à quinze mois, pour les chômeurs de moins de 57 ans, si le taux de chômage reste en dessous de 9%. De plus, il faudra avoir travaillé huit mois sur les derniers vingt mois pour pouvoir bénéficier de l’indemnisation, contre six mois sur les vingt-quatre derniers mois actuellement. Ces mesures confirment les pistes présentées aux partenaires sociaux par la ministre du travail, Catherine Vautrin.

Création d’un « bonus emploi senior »

En plus de ces modifications, le gouvernement prévoit la création d’un « bonus emploi senior » qui permettra aux seniors au chômage reprenant un emploi moins bien rémunéré que leur précédent de cumuler leur nouveau salaire avec leur allocation de chômage, pendant un an. Cette mesure vise à aider les seniors à retrouver leur rémunération initiale. Par ailleurs, le système de bonus-malus sur les contrats courts, actuellement limité à sept secteurs d’activité, fera l’objet d’un examen pour évaluer la possibilité de son extension à d’autres secteurs. Une concertation menée par Catherine Vautrin sera chargée d’identifier les secteurs concernés et le rythme d’application de ces mesures.

Réforme de l’assurance chômage : le Medef exprime son soutien, mais s’oppose au bonus-malus

Le président du Medef, Patrick Martin, a exprimé son soutien à la réforme de l’assurance chômage lors de sa rencontre avec la ministre du travail cette semaine. Cependant, il s’est opposé à une généralisation ou même à une simple extension du bonus-malus.

Durcissement des conditions d’indemnisation : le gouvernement annonce de nouvelles mesures

Le premier ministre a confirmé l’ajout d’un nouveau seuil pour diminuer la durée d’indemnisation, déjà réduite de 25 % depuis février 2023. Si le taux de chômage tombe en deçà de 6,5 %, cette durée pourrait être diminuée de 15 points de pourcentage supplémentaires, soit 40 %, ramenant ainsi l’indemnisation à 12 mois.

Objectifs économiques et réactions syndicales face à la réforme

Pour le gouvernement, cette réforme vise à préparer le rebond économique attendu en 2025 et à favoriser la prospérité et l’activité. Selon le ministère du travail, cette réforme devrait permettre des économies de 3,6 milliards d’euros et augmenter le nombre de personnes en emploi de 90 000.

Cependant, le durcissement des conditions d’affiliation suscite des réactions, notamment de la CGT, qui estime qu’il s’agit d’une mesure antijeunes. Le négociateur sur l’assurance chômage de la centrale de Montreuil a critiqué l’absence de décision d’extension du bonus-malus, accusant le gouvernement d’être aligné sur les intérêts du patronat.