Le prêtre niçois Jean-Marc Schoepff est décédé avant son procès pour agressions sexuelles sur mineurs: la fin d'une longue bataille pour la justice
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Le prêtre niçois Jean-Marc Schoepff, accusé d’agressions sexuelles sur mineurs, est décédé récemment, mettant ainsi fin à l’action publique contre lui. Cette triste nouvelle a été annoncée par le parquet de Nice, suite à une crise cardiaque qui a emporté le septuagénaire.
Le report du procès et les antécédents de l’affaire
Initialement prévu en janvier, le procès de M Schoepff avait été reporté en raison de problèmes de santé. Le prêtre, âgé de 67 ans, avait été l’aumônier de jeunesse dans le passé. L’affaire avait éclaté en 2017 suite à une plainte déposée par le père de jumeaux quadragénaires, mettant en lumière des attouchements supposés subis par les enfants.
Au total, neuf individus avaient dénoncé des agressions, principalement lors de sorties ou de camps de vacances. Cependant, la plupart des faits remontaient aux années 1980 et étaient malheureusement prescrits pour la majorité des plaignants. Cette affaire avait suscité l’indignation et soulevé de nombreuses questions sur la protection des mineurs au sein de l’Église.
Les plaignants expriment leur déception face à la lenteur de la justice
Les plaignants des affaires concernant le diocèse de Nice ont exprimé leur déception quant à la lenteur de la justice et aux délais qui ont été constamment repoussés. Malgré cela, le collectif Libère ta parole, représentant les victimes, a déclaré sa satisfaction que la bataille soit terminée, en soulignant que le combat des victimes vise avant tout à prévenir de futures victimes.
Le père Jean-Marc Schoepff conteste formellement les accusations qui pèsent contre lui
Le père Jean-Marc Schoepff, très apprécié au sein des aumôneries de jeunes où il intervenait depuis les années 1980, a contesté fermement les accusations portées à son encontre. Déchu de tout ministère auprès des mineurs depuis 2017, il avait été suspendu en tant que curé lors de l’ouverture de l’information judiciaire en 2018 et avait brièvement été incarcéré. Actuellement sous contrôle judiciaire, il réside à Nice depuis décembre 2021.
La majorité des plaignants dénoncent des faits prescrits mais devront témoigner au procès
Malgré la prescription de la majorité des faits dénoncés par les plaignants, ces derniers devront tout de même témoigner au procès. Parmi eux, deux plaignants nés respectivement en 1985 et 1982 ont porté plainte pour des faits remontant aux années 1990 lorsqu’ils étaient adolescents. La justice devra donc trancher sur ces affaires qui suscitent des émotions amères chez les victimes.