Restitution de 4 villages frontaliers par l'Arménie à l'Azerbaïdjan : vers une normalisation des relations bilatérales ?
2 minutesRestitution de villages frontaliers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
L’Arménie restitue quatre villages frontaliers à l’Azerbaïdjan, marquant un pas vers une normalisation des relations bilatérales après l’offensive de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh en septembre 2023.
L’Arménie a rendu vendredi 24 mai à l’Azerbaïdjan quatre villages frontaliers qu’elle avait pris dans les années 1990. Ce geste s’inscrit dans une démarche de normalisation des relations bilatérales après des décennies de différends territoriaux.
Les services de sécurité arméniens et un responsable gouvernemental azerbaïdjanais ont confirmé la restitution des villages de la région de Gazakh, à savoir Baganis, Ashaghy, Kheyrimli et Ghizilhajili, sous le contrôle des gardes-frontières de l’Azerbaïdjan.
Les deux pays, voisins du Caucase, se sont affrontés à plusieurs reprises pour le contrôle du Haut-Karabakh. Cette restitution marque un pas important vers un accord de paix global, auquel Bakou et Erevan tentent désormais d’arriver.
Contestation massive en Arménie
Des milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Erevan le 9 mai pour exiger la démission du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian. Cette manifestation fait suite à plusieurs semaines de protestations et de blocages routiers dans la région frontalière. Une marche de 160 kilomètres vers la capitale a été organisée, menée par l’archevêque charismatique de la région, Bagrat Galstanian. Plus de 150 manifestants ont été brièvement arrêtés.
Essoufflement du mouvement
Malgré la mobilisation importante, le mouvement semble perdre de sa vigueur. Nikol Pachinian, au pouvoir depuis 2018, pourrait se féliciter de sa résilience s’il parvient à surmonter cette nouvelle crise. Le Premier ministre avait déjà résisté à des appels à la démission après les défaites de l’Arménie en 2020 et 2023.
Incertitude sur l’avenir politique
Il reste encore à savoir si le mouvement de contestation reprendra de l’ampleur ou s’il s’essoufflera complètement. Nikol Pachinian, ancien journaliste, devra faire preuve de stratégie politique pour maintenir son pouvoir dans ce contexte de pression populaire intense.