L'état d'urgence en Equateur : une réponse à l'explosion de la violence
2 minutesL’état d’urgence décrété en Equateur dans sept provinces
Le gouvernement équatorien a réinstauré l’état d’urgence dans sept des vingt-quatre provinces du pays, confrontées à une recrudescence de violences.
Une réponse face à l’augmentation de la violence
Cette décision fait suite à une augmentation de la violence perpétrée par des groupes violents organisés, des organisations terroristes et des individus belligérants non étatiques. L’état d’urgence, décrété pour soixante jours, autorise le déploiement de l’armée dans les provinces côtières de Guayas, El Oro, Santa Elena, Manabi et Los Rios, ainsi que dans les provinces amazoniennes de Sucumbios et Orellana.
Une lutte contre les gangs de narcotrafiquants
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les gangs de narcotrafiquants, suite à des violences ayant éclaté en janvier après l’évasion d’un chef de gang d’une prison de haute sécurité. Le président équatorien, Daniel Noboa, a déclaré le pays en “conflit armé interne” et ordonné à l’armée de neutraliser une vingtaine de bandes criminelles liées à la mafia albanaise et à des cartels du Mexique et de Colombie.
Situation alarmante dans certaines régions de l’Equateur
Dans ces régions de l’Equateur, des dizaines de personnes ont été tuées dans plusieurs massacres au cours des dernières semaines. Les provinces sous état d’urgence connaissent une situation critique, nécessitant une action des forces armées et de la police nationale.
La montée de la violence en Equateur
Autrefois considéré comme un îlot de paix en Amérique latine, l’Equateur fait face à une vague de violences liées aux gangs qui se disputent les routes du trafic et le pouvoir dans les prisons. Les chiffres sont alarmants, avec une augmentation des homicides de 800 % entre 2018 et 2023, passant de 6 pour 100 000 habitants à 47. Plus de 460 détenus ont été tués en prison depuis 2021.
Appel à la fin de l’état d’urgence
L’ONG Human Rights Watch a dénoncé les graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Dans une lettre ouverte au président équatorien, l’organisation demande la fin de l’état d’urgence, soulignant des cas d’exécutions extrajudiciaires, d’arrestations arbitraires et de mauvais traitements en prison, pouvant constituer de la torture.